Il en avait assez. Assez que l’on joue avec ses nerfs, et surtout, assez que l’on revendique son autorité. Depuis toujours, Ki Hyung Kim avait été élevée dans l’idée que le monde pourrait lui appartenir, et que tout s’achetait. Pourtant, depuis l’arrivée un an auparavant de cette peste de Xue Feng et de son groupe d’Against, il devait bien reconnaitre que son seul nom n’était plus capable de tout, et ça l’irritait. Il se devait de se faire respecter et peu importe que ses méthodes soient peu convenues ou totalement réprouvées ! N’était-il pas l’une des futures plus importantes têtes de l’économie Asiatique ? Comment pourrait-il mener à bout de bras pareil empire s’il ne parvenait dans un milieu aussi restreint à se faire obéir de tous.
Tout était de sa faute. La faute de cette fille. A ses yeux elle n’avait rien à envié aux plaies d’Egypte, à la peste, ou à la gangrène. Il devait l’éradiquer. La pousser à partir par n’importe quel moyen. Il ne devait pas faire de sentiments, ne devait avoir aucun scrupule. Il fallait seulement la détruire.

Mais que faire ? Là était bien la question. Car quoi qu’il lui en coûte de l’avouer, Ki Hyung avait déjà, à son sens, tout essayé. Enfin, il avait tout essayé qui soit acceptable. Or étant donné les circonstances, il devait admettre que la méthode douce était inefficace. Il faudrait donc en passer par la méthode forte, et à priori, c’était bien là ce qu’il préférait.

Alors qu’il réfléchissait au meilleur moyen de pourrir l’existence de sa plus belle ennemie, de petits cris alarmés vinrent soudain retenir l’attention du leader des High Five.
Là, face à lui, se tenait la plus belle occasion de sa vie : la réponse même à son problème.

Park Ren. En « bon » dirigeant du High Five qu’il était chaque élève avait droit à sa part de recherche, et la jeune fille ne faisait pas exception à la règle. Fille issue d’une riche famille, il ne l’avait que rarement croisé, ne se souciant même pas de sa présence, jusqu’au jour où il l’avait découverte Xue Feng sur ses talons. La jeune femme semblait éviter la peste plus qu’autre chose alors, mais les deux filles ne semblaient pas ennemies pour autant. Autant en tirer profit.
Dans un élan de bravoure des plus calculés, il courut en direction du petit groupe qui entourait la demoiselle de façon malveillante, la bloquant contre un mur.

- «Alors comme ça parait que tu préfères les filles aux vrais hommes comme nous ?
- Tu réponds pas ? T’as honte ?
- Vous croyez qu’elle va se mettre à pleurer ? »

Ils riaient, la bousculait. Elle n’avait semble-t-il fait de mal à personne cette fille, pourtant Ki Hyung ne parvint pas avoir pitié d’elle. Ce genre de brimade était monnaie courante dans la vie. C’était le sort réservé aux faibles que de recevoir de telle réprimande. Elle aurait dû avoir un physique plus neutre si elle était trop faible pour se défendre. Elle aurait dû être plus forte si elle voulait s’accoutrer ainsi, se disait Ki Hyung en la voyant ainsi aux mains d’un groupe d’élitiste de troisième année. Il réfléchit sérieusement à ce qu’il s’apprêtait à faire. Et puis en fin de compte, il n’y avait aucune raison de se contenir, après tout ce n’est pas comme si elle avait été boursière ou Against. Elle faisait partie de la jeunesse dorée, il pouvait y aller sans risque.

Se précipitant, il commença par interpeller les trois gaillards, leur ordonna de partir et de ne plus jamais touché cette fille. Les trois garçons bien trop au courant de son identité partirent sans demander leur reste. Ki Hyung en fut un peu déçu : si ces crétins s’étaient montrés plus fermes, en jouant des poings, il aurait certainement été plus impressionnant. Remettant cela à plus tard, il s’approcha de Ren, se baissa afin de ramasser ses affaires éparpillées sur le sol, les rangea à la hâte dans le sac de toile qui gisait à leurs côtés et le tendit avec douceur à sa propriétaire.

- « Ça va aller ? Ne t’inquiète pas pour ces types-là, je m’assurerait qu’ils ne s’en prennent plus à toi »

Encore heureux que personne ne me demande de lui faire confiance ce serait bien le monde à l’envers tient. J’avais qu’une salle envie de fuir. Qui sait ce qu’il pouvait me faire maintenant ? Il était le leader du High Five, je n’étais pas en sécurité en sa présence c’était plus que certain. Sa voix me fit toute fois revenir à la réalité. Pas obligé de le croire… jugé de moi-même plus tard… j’en connaissais déjà beaucoup à son sujet et celui de son groupe. Pouvais-je le juger autrement que ce que je le jugeais déjà ? Il allait s’adossé contre le mur en face de moi et on se regardait droit dans les yeux.

Il n’y avait rien de provocateur, mais bien décidé je n’allais pas détourner les yeux, je ne voulais pas montrer ma faiblesse. Je soutenais son regard autant que lui le faisait. Il était évident que ce n’est pas lui qui allait détourner les yeux. Il détourna finalement les yeux et regardait au loin, je regardais d’ailleurs dans la direction qu’il regardait. Pourquoi ? Je ne sais pas.

- « Je voulais te voir à propos de ton article de la dernière fois justement. Si cela ne te gêne pas j’aimerai que l’on en parle, il me semble que tu as été un peu hâtive dans ton jugement.

Pardon ? Venait-il vraiment de dire cela ? Il voulait discuter avec moi de mon article ? Je croisais les bras sur ma poitrine et le regardais intensément, j’essayais de comprendre pourquoi tout à coup, il voulait discuter de ça avec moi. Il avait eu de nombreuse occasion de le faire non ? Au nombre de message que j’avais reçu des Elitiste sous son contrôle… un jugement hâtif ? Avais-je été trop rapide dans mon jugement pour cet article. Je ne crois pas, j’avais rapporté que les fais. Toute fois je m’avançais vers lui.

-Toi tu veux discuter avec moi de mon article ?

Un peu plus et je me mettais à rire. Je n’aurais jamais pensé qu’un simple article de journal étudiant puisse l’intéresser vraiment. Je crois même que j’étais surprise de savoir qu’il est même pu lire le journal étudiant de l’université. Vilaine que je suis, je jugeais effectivement peut-être un peu trop vite après tout. Mais avec son attitude c’est ce qu’il dégageait. Toute fois j’étais quand même curieuse de voir ce qu’il pourrait me dire au sujet de cet article. Avec de la chance il me donnerait un scoop pour un autre article.

-Alors discutons, je suis curieuse de voir ce que tu as à me dire au sujet de cet article qui a mis mon club en miette un moment et détruit mon précieux appareille photo.

Je lui fis un petit sourire amical pour l’invité à discuté plus facilement avec moi. J’allais laissé tomber les armes et la défensive, je pouvais bien l’écouté et ensuite voir et analysé tout ça non?

[H.RP : Notre RP se déroule le surlendemain de la rencontre en Ki Hyung et Xue Feng dans les jardins. A la suite de cette rencontre les deux ont fait un marché : Xue Feng doit transformer Ki Hyung en une personne « bien » selon ses critères. Si elle y parvient Ki Hyung a promis d’arrêter les répercussions sur les boursiers et de s’excuser publiquement. Dans le cas contraire, les Against seront dissous.]

Elle lui tendit un sourire amical, ou du moins, le genre de sourire qui laissait sous-entendre que malgré ses réticences, elle était toute ouïe. Elle était curieuse surtout. Curieuse de voir ce qu’il avait de si important à lui dire à propos de son article.
Ne perdant pas cette chance d’avoir la parole sans être toutefois directement mis sur la touche, le leader du High Five entama son explication :

- « Je reconnais que par le passé nos actions ont découragés bon nombre d’élèves à poursuivre leur scolarité ici, et que nos agissement jusqu’à présent ont pu être mal vus. Mais vois-tu, j’essaie à présent de me racheter, et l’article que tu as publié sur mes amis et moi-même, pour ce que j’en ai entendu dire, risque de considérablement compromettre mes chances de devenir quelqu’un de bien aux yeux des autres. J’aimerai donc qu’à l’avenir tu te montres plus conciliante avant de publier quelque chose. Par ailleurs, si tu as des questions, je serai même prêt à t’accorder une interview choc» Il sourit pour la détendre, pour lui montrer qu’il plaisantait. Qu’il était désormais un nouveau Ki Hyung.

Il ne lui expliqua rien du pari qu’il avait tenu avec Xue Feng. « Entre toi et moi » avaient été ses propres mots. Personne ne devait savoir ce qui se tramait entre les deux leaders de l’académie, alors s’il devait parler, il le ferait en son nom comme d’une prise de conscience soudaine.

- « Le mal étant fait pour ce qu’il s’agit de ta petite publication, j’aimerai néanmoins me faire pardonner… » Tout en parlant il tira de la poche de sa veste un chèque dont le montant s’élevait à 8000 yuans (environ 1000€), et qu’il adressa au nom de Ren Park. « J’ai bien conscience que cela ne remplacera pas ta carte mémoire, mais au moins, cela devrait être suffisant pour remplacer l’appareil qui t’a été endommagé. Et ne te méprend pas sur mes actions, je ne te demande rien en retour. C’est simplement histoire de racheter mon erreur. Je t’en prie accepte-le»

Tout en disant cela, il lui tendit le morceau de papier en la regardant droit dans les yeux.
Il savait que cette fille était toujours filée par Xue Feng pour une raison qu’il ignorait. Bien que la belle dirigeante des Against ne lui ai donné encore aucune consigne, il souhaitait s’avancer sur « ses devoirs » et espérais en réalité secrètement que cette apprentie journaliste aurait l’occasion de parler de sa bonne volonté à son ennemie devenue coach.

J’écoutais attentivement sa critique me retenant difficilement de rire. Il voulait devenir quelqu’un de bien? Mon article risquait de tout compromettre. Je me mordis la lèvre j’avais visiblement envie de lui dire que si, il savait la vérité sur moi il me ferait sans doute quitté cette école comme il l’a fait avec tout ces boursiers. Et j’avais un peu de mal à croire qu’il voulait changer je dois dire. C’était trop facile de dire sa. Mais toute fois cela rendait les choses un peu plus intéressantes. Pourquoi voulait-il se racheté maintenant ? –si c’était vrai-. Alors que j’ouvrais la bouche pour dire quelque chose, il continua.

- « Le mal étant fait pour ce qu’il s’agit de ta petite publication, j’aimerai néanmoins me faire pardonner… »

Je haussais un sourcil et le regardais un moment. Il voulait se faire pardonné? Quelle bonne blague. Je n’avais publié que la vérité après tout ce qui dérangeait en général les gens concerné. Je le vis sortir un bout de papier de sa poche et je reconnus assez vite que c’était un chèque.

- « J’ai bien conscience que cela ne remplacera pas ta carte mémoire, mais au moins, cela devrait être suffisant pour remplacer l’appareil qui t’a été endommagé. Et ne te méprend pas sur mes actions, je ne te demande rien en retour. C’est simplement histoire de racheter mon erreur. Je t’en prie accepte-le»

Il me tendit le morceau de papier alors que je soutenais son regard et je pris le chèque puis baissais finalement le regard sur ce dernier. Il me donnait sa comme ça? Sans raison? Est-ce qu’il voulait vraiment s’excusé avec se chèque pour ce que les Élitistes avaient pu faire… Je lui remis le chèque dans sa main.

- Je ne peux pas accepter cet argent…

Non je ne pouvais pas j’avais l’impression quand me faisant donné un tel montant c’était que je me faisais acheté surtout venant du leader du High Five… quoi que venant de n’importe qui sa aurait été pareille je pense. La bandoulière de mon sac était en très de glissé sur mon bras, je la replaçais.

- De toute façon j’ai déjà un nouvelle appareille photo. Garde ton argent.

Je m’apprêtais à tourné les talons pour partir. Je me sentais soudainement très mal à l’aise. Était-ce parce que je savais que même si je travaillais fort j’aurais sans doute jamais autant d’argent que je pourrais donné comme ça à une personne que je ne connaissais pas.

- Je dois allez au club de journaliste, je n’écrirais plu sur toi ni ton groupe si sa peut te rassurer on me l’a interdit.

On m’avait interdit sa alors que j’aimais faire des enquêtes sur des groupes comme celui là. Du coup j’avais jamais vraiment pu faire mon article sur les Against.