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 "En attendant demain..."

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Ki Hyung Kim

Ki Hyung Kim

High Five - Leader

○ Feat. : Hero JaeJoong

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Message Sujet : "En attendant demain..."
"En attendant demain..."  Icon_minitime Mer 20 Juin - 2:59


Xue Feng Qian & Ki Hyung Kim

Académie Jing Ying ; 29 Octobre 2011 de 16 à 20h00



Quatre jours s’étaient passés depuis qu’il avait laissé Xue Feng dans la salle d’histoire.


Suivant mot pour mot les conseils de la vieille propriétaire du restaurant favoris de la jeune femme, il lui avait demandé une explication quant à son long silence, il lui avait confié sincèrement ses sentiments naissant pour elle, mais cela n’avait pas aboutie. Elle aimait son petit ami. Oui, elle l’aimait plus que tout, et ce détail lui serrait la poitrine avec force. Mais il ne se laissait plus tourmenter au moins : elle lui avait assurée avoir été sincère, et l’apprécier réellement. Tant pis pour son cœur, il avait au moins gardé son estime. C’était plutôt un bon début mais pourtant quelque chose l’agaçait. En temps normal, même au temps où ils se haïssaient, ils ne passaient pas une journée sans se croiser au moins une fois. Et pour cause, malgré leur différence de section et d’année, ils avaient en commun le cours d’histoire des civilisations en amphitorium, et il la voyait toujours au réfectoire le midi entourée de sa belle clique d’Against. Mais là rien, pas de Xue Feng à leur cours commun, et pas de Xue Feng à la pause déjeuner. Les deux premiers jours il ne s’en était pas inquiété : elle devait peut être profiter de la pause déjeuner pour s’offrir du bon temps avec ce satané Zhen Juan !
Mais lorsque le vendredi arriva, il commença à s’inquièter pour de bon. Inconsciemment il la cherchait partout du regard : dans les couloirs, dans la bibliothèque, et partout ailleurs. Nulle trace d’elle, rien, elle semblait s’être évaporée dans la nature.

L'après-midi venu, posté devant son casier ouvert alors que le couloir regorgeait d’élèves, il sortit son portable de sa poche, et cacha le message qu’il commençait à rédiger hors de tout regard en se cachant dans le petit placard métallique, quand tout à coup, non loin de lui, des voix vinrent retenir son attention.

- «Je sais pas ce qu’il s’est passé, mais il est partit sans laisser d’explication à personne.
- Et Xue Feng comment elle va ? Ils étaient si proches…
- M’en parle pas. Elle est venue à la réunion du 26 afin de nous dire que Zhen Juan quittait les Against, et nous a simplement fait un petit discourt sur le fait que malgré tout elle continuerait à se battre pour les boursiers… elle avait une tête ravagée, je pense qu’elle n’avait pas dû dormir de la nuit la pauvre.
- C’est bizarre cette histoire. Ils se seraient disputés ?
- Zhen Juan et Xue Feng ? Tu plaisantes ? Ils sont toujours collés l’un à l’autre ! Non si tu veux mon avis, il a dû se passer quelque chose de grave dont ils peuvent pas nous parler.
»

Ki Hyung buvait littéralement les paroles des deux filles. Zhen Juan partit, et Xue Feng ravagée ? Il imaginait le pire, et comprit presque aussitôt la raison de l’absence de la jeune femme. Il n’y avait pas songé mais peut être l’évitait-elle tout simplement ? Peut-être avait-elle avoué leur pari à son petit ami et qu’il l’avait mal prit, ou alors… Non. Il voyait mal Xue Feng briser son couple en allant jusqu’à confier son erreur avec lui. Elle était honnête mais pas au point de venir blesser les autres. S’il savait…

La sonnerie retentit coupant les deux filles qui fermèrent leurs casiers avant de s’en aller en continuant leur discussion. Il se maudit ! S’il n’avait pas été Ki Hyung il aurait pu les suivre et faire mine de rejoindre une salle de cours pour en entendre plus mais ces filles étaient des Against elles-même, il connaissait leurs visages et il ne faisait aucun doute qu’elles connaissaient très bien le siens.

Retournant au pas de course vers l’étage des dortoirs, il se moqua bien de louper son cours le plus important. Il devait la retrouver coûte que coûte : même si elle le chassait, le frappait, l’insultait, ou il ne savait quoi d’autres encore, il devait être là pour elle. Arrivée devant sa porte, il cogna cette dernière en l’appelant désespérément. Pas de réponse. Après plusieurs tentative, un garçon occupant l’étage sortit la tête de son propre dortoir l’air timide :

- «« Si… Si vous cherchez Xue Feng je l’ai croisée tout à l’heure, elle n’est pas là. » Enervé, le leader du High Five s’approcha et réclama d’autres informations le plus poliment possible malgré son état de nerfs. L’étudiant n’en savait pas plus. Ki Hyung le remercia. Tout ce qu’il avait pour lui c’est qu’elle allait en direction de la bibliothèque. Super ! C’était aussi le chemin pour aller dans des tas de salles de cours, aux clubs, et aux escaliers menant à l’autre bâtiment. A ce rythme-là il aurait mieux fait de planter sa tente devant la chambre de la jeune femme !
Mais bon sang il n’arrivait pas à lâcher prise ! C’était à la fois sa plus grande qualité et son pire défaut, Ki Hyung était d’un entêtement inconditionnel, et lorsqu’il voulait quelque chose il se donnait tous les moyens pour l’obtenir.

Priant pour avoir un peu de chance il alla vers la bibliothèque, entra, fit le tour de tous les rayonnages, de toutes les tables, et de tous les postes informatiques, rien. Il retourna à l’accueil, ouvrit le registre des sorties, et alors qu’il achevait de poser sa signature, le nom de Xue Feng Qian lui sauta aux yeux. Il était à présent 16h, elle avait quitté les lieux à peine dix minutes avant. Soulagé, il sortit et longea les couloirs en jetant un regard dans chaque salle, mais rien, il eut beau chercher, il ne la trouva pas. Les heures défilaient et avec elles les cours que Ki Hyung loupaient un par un.
18h pointa. Cette fois il était épuisé de courir partout comme un dératé. A force de déceptions, il en était venu à découvrir des endroits de cette école qu’il n’aurait pas soupçonné comme les réserves, les dépôts de matériels et d’ordures ménagères. Il retourna à l’entrée de l’école demander à consulter le registre des sorties : après plusieurs pages il y trouva le nom de Zhen Juan, partit le 25/10, le soir-même de sa rencontre avec Xue Feng, mais aucune présence de cette dernière. Mais où était-elle bon sang ?! Résigné il lui envoya un message pour lui demander où elle était, elle ne répondit pas. Il voyait tristement le même schéma que deux semaines auparavant se reproduire et ça l’agaçait au plus haut point. Quand arriva 19h, son portable sonna. Il s’empressa de décrocher :

«- « Hey Ki Hyung !
- Ah ?... Salut Jason…
- T’es passé où vieux ? On t’attend pour descendre au réfectoire avec les autres.
- Je pense pas que je viendrai dîner ce soir »
La voix de Jason à l’autre bout du fil perdit son ton enjoué
«- « Ki Hyung, qu’est-ce que t’as en ce moment ? S’il y’a un problème parle en nous, on est tes amis non ?
- Je peux pas en parler, désolé
- Ki H… »


Il raccrocha. Non il ne pouvait pas en parler, et surtout pas aux High Five. Il les voyait d’ici le passer à tabac et lui demander s’il n’était pas devenu complètement dingue. Et après tout ce n’était pas bien loin de la vérité : reniant tout ce qu’il avait été jusque-là, son esprit n’était plus capable de se concentrer sur autre chose que sur la belle leader des Against. Il la voulait pour lui mais il la voulait avant tout heureuse, et ça, c’était une belle première pour lui. Il réfléchit un instant, et finalement opta pour aller diner. Quoi qu’on puisse penser d’eux, les High Five étaient ses seuls vrais amis, il ne voulait pas les perdre, et surtout, après avoir loupé tous ses cours, il ne pouvait pas se permettre de ne pas se montrer de la journée. Les choses bougeaient trop vite pour ceux ayant la tête. A reculons, il rejoignit les quatre garçons entourés d’élitistes à la grande table du fond. Il fut accueilli en prince par les autres, mais Jason était resté de marbre, le regardant avec inquiétude pendant tout le repas. Quant à lui, il n’avait rien touché. L’odeur de la nourriture lui retournait l’estomac. Afin d’excuser son absence de la journée il prétexta plus arrogant jamais qu’il avait eu envie d’une journée tranquille. Toute la table se mit à rire en vantant son insolence à l’exception du dernier High Five. Jason au contraire des autres sentait vraiment le coup foireux. Il était le seul à qui Ki Hyung parlait sans détours en temps normal, le seul à lui être assez loyal et dévoué pour qu’il se sente en confiance. Leur relation avait quelque chose de fort et fusionnel, Ki Hyung était le maitre, lui le valet, mais paradoxalement, Ki Hyung le considérait aussi comme son égal alors ça ne le dérangeait pas. Il attendait avec impatience de pouvoir parler seul à seul à son leader mais déjà ce dernier se relevait. Attrapant une boule de riz emballée dans de la cellophane et une bouteille d’eau minérale sur son passage, il les fourra dans son sac et quitta le premier le réfectoire encore bondé.

D’un pas lent, il marchait dans l’école. Il se sentait déçu, inquiet, et surtout totalement impuissant. Une voix lui disait qu’à cette heure-là vu que Xue Feng n’était pas au self elle se trouvait probablement dans sa chambre et qu’il devrait lui-même retrouvé la sienne, mais il n’arrivait pas à se décider, déambulant à travers les couloirs sans buts.

A cette heure-là, la quasi-totalité des étudiants dinaient ou étaient déjà dans leur dortoir. De ce fait, l’école était plongée dans un silence des plus pesants. L’arrivée de l’hiver faisait tomber la nuit bien plus tôt qu’en temps normal, et la pénombre qui régnait dans les couloirs l’accablait. Il tenta de la rappeler, pas de réponse, il poursuivit sa route. Longtemps il marcha, un peu partout, sans même plus savoir où aller. Lorsqu’il fut huit heures, il se décida à rentrer. L’escalier principal étant bien trop loin, il décida de couper en utilisant les escaliers de services normalement utilisés comme sortie de secours. Et soudain, à peine eut-il poussé la porte coupe-feu que des sanglots vinrent se faire entendre. Il se figea net. Ces larmes il ne les connaissait déjà que trop bien. Tendant l’oreille, il grimpa quatre à quatre les escaliers jusqu’à parvenir au troisième étage, non loin du couloir menant à leurs dortoirs.

Elle était là, assise dans un coin, les genoux ramenés à elle et la tête enfouie à l’intérieur. A ses côtés son sac gisait sur le sol, son contenue légèrement rependu, la hanse décousue. Il voyait déjà le scénario, à fleur de peau elle avait dû se réfugier dans ce refuge de fortune afin d’éclater à l’abri des yeux et des oreilles des curieux. Sans dire un mot il s’agenouilla devant elle, complètement essoufflé par sa course, et rangea doucement ses affaires avant de reposer son sac aux pieds de la jeune femme. Elle n’avait scillé, ne faisant même pas attention à sa présence.
Avec une douceur infinie, il se traina jusqu’au mur, ôté son sac et sa gabardine, puis s’adossa au mur juste à côté d’elle. Il attendit plusieurs minutes qu’elle calme ses propres sanglots.
Il voulait la serrer contre lui, mais la brusquer ainsi n’aurait certainement servit à rien. Dans tous les cas, il en était sûr, si quelque chose allait mal avec ce Zhen Juan, qu’il s’agisse du pari ou du baiser, il en était l’entier responsable. Il espérait se tromper, qu’il s’agisse de tout autre chose ne le concernant absolument pas, mais son instinct le trompait rarement. Quand enfin il nota que ses pleurs avaient cessés, il lui dit avec une patience et une délicatesse infinie entre deux souffles.


- « Pardonne-moi, j’ai été si long à te trouver….Je suis là Xue Feng….. Je suis là »

Il regardait le sol, incapable de se donner le droit d’émettre un moindre geste de plus vers elle. Déglutissant difficilement après plusieurs longues secondes de silence, il poursuivit sur le même ton.

- « Si… Si tu as besoin de quoi que ce soit, je… Je….» Il hésitait, cherchant ses mots sans jamais les trouver. Il avait peur. Peur de la blesser encore plus elle qui à présent paraissait déjà si fragile. Peur de heurter ses sentiments en disant quelque chose qu’il ne fallait pas. Il cacha ses lèvres derrière sa main. Après l’avoir tant cherchée, la retrouver ainsi lui brûlait les yeux. Il respirait difficilement tentant de cacher son trouble. Elle n’avait encore rien dit, c’était tout juste si elle avait relevé un peu la tête. Cet état l’effrayait : il n’avait jamais consolé une femme de sa vie.

- « Je voudrai pouvoir te faire sourire… Je suis désolé… Je passerai la nuit ici avec toi s’il le faut mais… je ne te laisserai pas être seule… Pas ainsi. Et... désolé si je t’ai ennuyé avec mes paroles. Je me tais à présent.»

Il s’exécuta ne prononçant plus un mot. Patiemment, il attendait simplement qu’elle déverse sa haine, sa tristesse, sa colère, ou il ne savait quel autre sentiment amer sur lui. Il se foutait bien de ce qu’elle pourrait lui dire ou faire. Il accepterait en silence et sans se plaindre. Il le lui devait.


Dernière édition par Ki Hyung Kim le Jeu 21 Juin - 0:51, édité 2 fois
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Xue Feng Qian

Xue Feng Qian

Against - Leader

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Message Sujet : Re: "En attendant demain..."
"En attendant demain..."  Icon_minitime Mer 20 Juin - 14:46

Je ne m’étais jamais sentie aussi démunie. Ça ne faisait que quatre jours que ça durait et je me demandais déjà combien de temps il me faudrait pour lâcher prise. Pourtant j’essayais de m’accrocher, j’avais des responsabilités envers bon nombre de personne dans cette université et habituellement... habituellement ça suffisait à me redonner courage. Alors je me forçais. Je me forçais à apparaitre un minimum devant les autres. Je me forçais à ne pas avoir l’air abattu le peu de temps où je n’étais pas seule. Mais sans Zhen Juan près de moi, j’étais plus bonne à rien. J’étais devenue dépendante de lui, et je commençais juste à m’en rendre compte… je savais que je l’aimais, mais à ce point-là… J’avais tout perdu d’un coup, celui que j’aimais, mon meilleur ami, mon confident...

Dès le lendemain, j’avais dû expliquer au groupe qu’il était parti, et que je ne savais pas quand il reviendrait. Ils ne dirent rien, ou presque, mais je voyais qu’ils n’en pensaient pas moins. Je le voyais, je les connaissais bien, mais je devais avoir une tête assez misérable pour qu’ils n’insistent pas, ni à notre rassemblement, ni les jours qui suivirent. Quand ils me voyaient, ils me souriaient et me parlaient de choses banales pour me changer les idées… devant eux, alors qu’ils essayaient de me remonter le moral, je ne pouvais décemment pas m’écrouler. Il fallait que je reste forte, du moins en apparence, c’était comme ça qu’ils me connaissaient, je ne me laissais jamais démonter.
Mon seul moyen de garder la face, alors, c’était de fuir dès que ça devenait trop difficile. Dès que je sentais que j’allais craquer. Même quand je les entendais s’amuser, ça ne m’aidait pas. J’essayais d’aller en cours, mais j’en ratais la moitié… et particulièrement celui que j’avais en commun avec Ki Hyung. Je crois que s’il y avait bien une personne que je n’avais pas envie de voir, c’était lui. Comment je pourrais me montrer devant lui alors que j’avais du mal à me remettre de ma rupture ? Sans compter que j’avais longuement réfléchis au pari que nous avions fait. Zhen Juan avait peut-être raison… c’était de la folie de mettre le groupe et les boursiers en danger juste parce que je pensais être assez forte pour affronter Ki Hyung en face à face… à présent… c’était certain que j’en serais incapable.


Mais je savais bien que je ne pourrais pas continuer comme ça indéfiniment… Si je perdais mon courage, moi, si j’en venais à ne plus avoir le courage de me battre contre les élitistes, me battre pour les boursiers et pour tous les principes que j’avais… qu’est-ce que je deviendrais si j’abandonnais aussi mon combat ? J’étais en train de devenir comme ces filles qui désespèrent quand leur petit copain les largue, ces filles dont j’aimais tant me moquer tellement je trouvais ça pathétique, et pas dans le bon sens du terme. Je pensais pourtant être plus forte que ça ! Je voulais être plus forte que ça… j’étais tellement en colère contre moi-même… si j’étais, en effet, aussi forte que je le croyais, je n’en serais pas là… et aucun de nous n’aurait été blessé.

Il devait être dans les alentours de 14h quand je décidai que j’en avais assez fait pour aujourd’hui, rien que la pensée de retourner en cours m’ennuyait, pour pas dire autre chose… j’étais donc retournée dans ma chambre pour me poser un peu, j’avais essayé de dormir… mais le sommeil me fuyait. Je n’arrivais à dormir que quand je tombais de fatigue, sinon c’était peine perdue. Dormir ne m’aurait pourtant pas fait de mal. Je décidai donc de prendre une douche rapide, froide, pour me secouer, et je ressortis pour aller à la bibliothèque. Est-ce que je pouvais au moins réussir à me concentrer sur mes devoirs ? A défaut d’aller en cours, si je planchais sur mes leçons, ça aiderait peut-être à moins pourrir mon semestre.

J’allai m’asseoir dans un coin, pour éviter que quelqu’un vienne me parler. Je ne savais pas si j’allais réussir à travailler correctement, alors si quelqu’un venait me déranger maintenant, je n’arriverais probablement à rien. Je parvins néanmoins à travailler une toute petite heure, ce qui était déjà plus que ce que je faisais depuis quatre jours.
Après ça, je me rendis dans la salle de danse. Aujourd’hui, les clubs avaient peu de chance d’être très fréquentés, donc je pouvais être tranquille un moment. Avec ça, je devrais réussir à me vider la tête un moment. J’allumai de la musique et commençai à danser.

Je me vidai tellement l’esprit, que je ne revins à la réalité qu’en entendant mon portable sonner. Je me figeai et il me fallut quelques secondes avant d’aller le chercher, mon cœur battant fort, espérant. Il tressauta quand je vis le nom du leader des High Five s’afficher sur l’écran, je ne décrochai pas. Il allait me tuer de l’éviter encore… et pourquoi je pensais à ça ? Je soupirai et écoutai finalement le message qu’il venait de me laisser. Il cherchait. Il s’inquiétait pour moi. Je lui avais dit que je l’appréciais et que je voulais qu’on continue le pari, et là je faisais toujours pour m’empêcher de me retrouver devant lui… encore une fois. S’il ne finissait pas par me détester avec tout ça…

« Ah Xue Feng, tu es là ! »

Je me retournai pour voir une Against, et accessoirement amie et camarade de classe, à l’entrée de la salle de danse. Je haussai les sourcils et rangeai mon téléphone dans ma poche.

« Qu’est-ce qui se passe ?
- Beh je m’inquiétais, quelle question !
- Désolée, je… voulais être seule un moment.
- Oui ça, je m’en serais douté. »

Elle sourit et s’avança pour me tenir compagnie. Je n’eus même pas le courage de lui dire de partir, seulement, après une quinzaine de minutes, d’autres personnes nous rejoignirent, certains que je connaissais, d’autres moins. C’est drôle, passer du temps avec des gens plein d’entrain et de bonne humeur aurait dû me faire du bien, surtout que je ne les côtoyais pas habituellement… mais tout ce que ça réussit à faire, c’est me refaire penser aux moments que je passais avec Zhen Juan…

Vers 19h45, ils décidèrent d’aller manger, et ils m’invitèrent à me joindre à eux, je voulus refuser mais mon amie insista, et voulus même monter avec moi quand je prétextai devoir aller chercher quelque chose dans ma chambre. Sur le chemin, je dus donc faire semblant de recevoir un texto pour prendre la tangente et je me refugiai dans les escaliers de secours en m’excusant.

Enfin seule… je m’appuyai un mur en lâchant mon sac par terre, j’inspirai lentement, mon cœur me faisait mal… j’arrêtais pas d’y penser, j’arrivais pas à m’en empêcher… j’avais envie de me donner des baffes, c’était de ma faute ! Je méritais ce qui m’arrivait ! Si ça se trouve, je devrais même pas lutter… je laissai de nouveau les larmes me submerger et je glissai contre le mur jusqu’au sol.
Je me recroquevillai sur moi-même, de toute façon, personne ne passait là, surtout à cette heure-ci. Ce n’était que les escaliers de secours, moi-même je n’y venais que très rarement… quand j’étais en retard le matin principalement.

Pourtant au bout d’une dizaine de minutes, j’entendis une porte s’ouvrir plus bas et des pas montèrent rapidement jusqu’où j’étais. Je me resserrai un peu plus, espérant qu’on ne me verrait pas, que la personne passerait son chemin sans me parler. Malheureusement, les pas s’arrêtèrent là, et j’entendis mes affaires par terre être brassées. Je ne relevai néanmoins pas la tête, reconnaissant le parfum de la personne près de moi. Il s’assit près de moi, et resta silencieux. Il était là, et il restait près de moi alors que j’avais encore voulu l’éviter… qu’est-ce qui tournait pas rond chez lui ? Et chez moi, pour le reconnaitre aussi facilement et me sentir apaisée par sa présence ?

Néanmoins, je ne pouvais pas rester dans cet état, je pris sur moi pour que mes larmes enfin cessent, sans bouger pour autant.

- « Pardonne-moi, j’ai été si long à te trouver….Je suis là Xue Feng….. Je suis là »

J’eus un léger hoquet, me retins de tourner la tête vers lui. Il avait continué à me chercher ? Je n’avais pas répondu à son message et il s’inquiétait pour moi… pire, il s’excusait. Mais quelle conne ! J’étais vraiment trop conne ! J’avais voulu agir avec lui comme un ami, mais je l’avais évité parce que… parce que le voir me faisait mal… ça me faisait mal de me dire que sa gentillesse réussissait à me réconforter un peu.

- « Si… Si tu as besoin de quoi que ce soit, je… Je….»

Je soupirai doucement. Le voir ainsi, je n’avais pas vraiment l’habitude je dois dire. Et je supposai qu’il ne devait pas en avoir l’habitude lui non plus.

- « Je voudrais pouvoir te faire sourire… Je suis désolé… Je passerai la nuit ici avec toi s’il le faut mais… je ne te laisserai pas être seule… Pas ainsi. Et... désolé si je t’ai ennuyé avec mes paroles. Je me tais à présent.»

Je me redressai et m’appuyai contre le mur. Je ne pouvais pas en entendre plus. Il était tellement… attentionné tout à coup. C’en était presque pénible. Je méritais pas qu’on s’occupe de moi comme ça, il valait mieux qu’on me laisse seule jusqu’à ce que… jusqu’à ce que je puisse me regarder de nouveau dans un miroir peut-être.
J’échappai un petit rire, essayant de le faire paraitre le plus sincère possible, et je passai mes mains sur mes joues.

« Qu’est-ce qui te prend tout à coup ? Sois pas si sérieux, s’il te plait… ça va passer. »

Mais oui, bien sûr, comme si j’allais lui faire croire ça. Mais je ne pouvais juste pas agir différemment avec lui d’avec les autres. Je pouvais pas montrer à quel point je pouvais être faible, ça me répugnait. Je voulais pas que Ki Hyung ait cette image de moi… il y a quelques temps, il me respectait encore… j’avais bien peur que ça ne dure pas…

« Je suis désolée de ne pas avoir répondu à ton message tout à l’heure. J’aurais voulu te dire que c’était pas la peine de t’en faire pour moi, mais j’ai été coupé dans mon élan… si j’avais su que tu t’entêterais, je t’aurais rappelé aussitôt. »

Je le regardai pour lui adresser un petit sourire, puis je me relevai. J’époussetai nonchalamment mon pantalon et récupérai mon sac. Il fallait que je le fuis maintenant, je sentais que je n’allais pas pouvoir retenir mes larmes très longtemps.

« Excuse-moi, mais je vais te laisser, il est tard, il va falloir que j’aille manger si je ne veux pas tomber d’inanition. »

Je ris de nouveau et commençai à descendre les escaliers alors que mes larmes recommencer à brouiller ma vue. Merde ! Mon pied dérapa sur une marche et je me rattrapai de justesse à la rampe pour ne pas faire une chute magistrale. Au lieu de ça, je m’appuyai au mur en posant une main sur mon cœur qui battait à cent à l’heure.

« Putain quelle conne » soufflai-je faiblement. Je me faisais peur toute seule en plus, c’était pas très malin…
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Ki Hyung Kim

Ki Hyung Kim

High Five - Leader

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Message Sujet : Re: "En attendant demain..."
"En attendant demain..."  Icon_minitime Mer 20 Juin - 16:22

Alors que la mine plus assombrit que jamais il attendait que la jeune femme se manifeste, cette dernière se redressa. Elle laissa échapper un rire qui sentait le mensonge à des kilomètres à la ronde en lui assurant qu’il n’avait pas besoin d’être si sérieux, que ça lui passerait. Malgré son faux-sourire, lui n’arrivait pas à défaire cette expression d’inquiétude sur son visage. Il ne comprenait pas ce qui se passait dans la tête d’une fille comme Xue Feng pour qu’en dépit de ses yeux rougit et de ses lèvres tremblantes, elle assure que tout allait bien.

Puis elle s’excusa de ne pas avoir répondu à son message. Au moins elle l’avait eu… Mais il se foutait bien qu’elle y ait répondu ou non, là n’était pas l’important. Il l’avait trouvé le problème était clos. Mais un souci bien plus important le secouait : que faire pour lui ôter son masque de fierté ? Que faire pour qu’elle cesse cette comédie stupide ? A vouloir à tout prix jouer les dures, elle allait s’effondrer comme un château de carte…
Elle continua en se levant, prétextant devoir aller manger en riant. Ce rire irritait Ki Hyung. Il sonnait faux, il trahissait ô combien les choses n’allaient pas. Lui qui aimait tellement la voir sourire en temps normal se retenait de ne pas lui crier dessus lorsqu’elle lui tendait une expression aussi hypocrite.
Elle lui tourna le dos et commença à partir. Se relevant aussi tôt d’un bond, il n’eut que le temps de pousser un cours :


- « Attends… ! »

Que déjà la jeune femme dérapait violemment dans l’escalier, se rattrapant tant bien que mal à la rampe, évitant par bonheur une chute qui aurait pu la blesser gravement. Une seconde suffit pour que Ki Hyung rejoigne ses côtés. Elle se traita de conne une main posée sur la poitrine et les yeux brouillés de larmes.
Alors qu’il arrivait à son niveau, il s’empressa de la questionner sur son état, ne recevant pour réponse qu’un autre de ses aimables sourires ponctué d’un « ça va » irritant. Il la considéra un instant, puis posa ses mains sur chacune des joues de Xue Feng. Les sourcils froncés d’anxiété, il essuya ses larmes naissantes de ses pouces avant d’ôter vivement ses mains. Il se gifla intérieurement d’avoir osé un tel geste alors qu’il s’était promit quelques minutes plus tôt de ne rien tenter de « tactile ».
Fermant les yeux un instant, il remit ses idées en place avant de lui parler avec toujours plus de douceur.


- «Quand je disais vouloir te faire sourire, je parlais d’un sourire sincère, pas de « ça ». Alors arrête de jouer s’il te plait… Tu n’es pas devant le leader du High Five, tu es … ce n’est que moi. Ki Hyung ! »


Il avait beau essayer de se montrer fort pour elle, il n’arrivait pas à détendre son visage empreint d’angoisse. Comment pouvait-il l’aider à se sentir mieux lorsqu’elle continuer à nier ainsi son état.
Sans rien dire, elle tenta de continuer à descendre l’escalier, le teint blême, il lui barra la route en posant ses mains de part et d’autre de la cage d’escalier. Il la regardait à présent droit dans les yeux. Il ne partirait pas avant qu’elle ne soit redevenue la femme honnête dont il tombait amoureux. Il ne partirait pas en serrant le vide dans ses bras. Pas cette foi. Certes, il s’égarait, ne comprenant rien à son fonctionnement, mais il savait très bien comment réagir en fonction de ce dernier.
Plus sérieux que jamais, il la regarda droit dans les yeux. Il voulait parler fort, se montrer autoritaire pour qu’elle réagisse, mais sa voix n’était ni arbitraire, ni hautaine. Simplement couverte de détermination et de doute.


- « Je sais bien que je ne suis certainement pas le genre de personne que tu souhaitais voir te consoler, je sais bien que celui que je suis n’est pas capable de t’apaiser comme je le voudrai, et je sais bien que je suis le plus grand imbécile du monde de croire qu’il suffira de rester près de toi et d’essayer de mon mieux pour que tu te sentes apaisée…. » Sa gorge se sera douloureusement : bon Dieu quel crétin ! A la regarder ainsi en réalisant combien il n’était pas à la hauteur, il allait bien se faire pleurer lui-même. Il baissa la tête un instant en pinçant la commissure de ses lèvres entre ses canines avec force pour se retenir. Il y parvint, non sans mal. A l’orée de ses lèvres perlait une goutte de sang. Il ne la sentit même pas, il revenait déjà à elle, il semblait l’avoir fait réagir de ses paroles mais pour l’instant, elle restait silencieuse. Sa réaction le déstabilisa. Il se mordit légèrement la lèvre en détournant les yeux de Xue Feng.

- « Je ne sais pas exactement ce que tu as mais… Quoi que cela puisse être… Je veux vraiment faire quelque chose pour… Je ne veux pas rester impuissant à te regarder souffrir. Et surtout, je ne peux pas te laisser me mentir comme tu viens de le faire… Ça ne te ressemble pas… »


Son ton était devenu quelque peu amer en prononçant la dernière phrase. Non, il n’accepterait pas qu’elle se cache de lui, pas comme ça, plus maintenant. Il accepterait tout d’elle, oh oui, il en était devenu assez lamentable pour ça, mais pas le mensonge à nouveau.
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Xue Feng Qian

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Message Sujet : Re: "En attendant demain..."
"En attendant demain..."  Icon_minitime Mer 20 Juin - 18:24

Je n’eus pas attendre longtemps avant que les pas de Ki Hyung se précipitent à ma suite dans l’escalier. Je fermai doucement les yeux en soupirant. Pourquoi il avait fallu que je manque me vautrer ? Je suis sûre que sans ça j’aurais réussi à partir, je voulais rentrer dans ma chambre, je voulais me pelotonner dans ma couverture et me cacher… surtout me cacher.

Il me demanda si ça allait, je le rassurai du mieux que je pus, ça n’allait pas pire de toute manière juste parce que j’avais failli me prendre une gamelle mémorable. Puis soudain, il posa ses mains sur mes joues et essuya mes larmes. Je relevai les yeux vers lui alors qu’il les enlevait, mon cœur avait eu un dératé.

- « Quand je disais vouloir te faire sourire, je parlais d’un sourire sincère, pas de « ça ». Alors arrête de jouer s’il te plait… Tu n’es pas devant le leader du High Five, tu es … ce n’est que moi. Ki Hyung ! »

Je soupirai en détournant les yeux. Mais c’est justement parce qu’il était lui que je ne pouvais pas me montrer comme ça ! Je l’avais repoussé pour un autre qui m’avait quitté, je ne pouvais pas me montrer faible devant lui, je ne pouvais pas montrer combien je souffrais, ce serait… chercher la facilité. Je l’avais tentée une fois, j’avais échoué, je ne pouvais pas continuer.
Je recommençai donc à descendre les escaliers, sans rien ajouter. Qu’est-ce que je pouvais dire de toute façon ? Je pouvais rien dire, c’est tout. Mais de nouveau, il me rejoignit. Pire, il se plaça devant moi pour me barrer le chemin et m’empêcher de fuir.
Je le regardai, alors qu’il plantait son regard dans le mien, je luttai pour ne pas détourner les yeux. Je voulus lui dire de me laisser passer, mais il parla le premier.

- « Je sais bien que je ne suis certainement pas le genre de personne que tu souhaitais voir te consoler, je sais bien que celui que je suis n’est pas capable de t’apaiser comme je le voudrais, et je sais bien que je suis le plus grand imbécile du monde de croire qu’il suffira de rester près de toi et d’essayer de mon mieux pour que tu te sentes apaisée…. »

Mais mince, pourquoi est-ce qu’il devait me dire ce qui me faisait réaliser qu’il se trompait !? Pas le genre de personne que je souhaitais voir me consoler ? Il était idiot ? Je ne laissais personne m’approcher, personne m’apporter du réconfort, parce que je savais parfaitement que ça ne marcherait pas, que je ne le méritais pas. Si nos amis, à Zhen Juan et moi, savaient ce que j’avais osé lui faire… ils m’en voudraient tellement qu’ils ne m’approcheraient plus ! Mais lui… il persistait à vouloir me réconforter. Je lui avais préféré un autre, et il s’en fichait. N’importe qui à sa place aurait agi comme si j’étais la dernière des pestiférées et lui… lui il croyait qu’il était incapable de me réconforter !
Je baissai doucement ses yeux sur ses lèvres quand je vis une goutte de sang, je fronçai les sourcils, me sentant mal. Il se retenait à ce point ?

- « Je ne sais pas exactement ce que tu as mais… Quoi que cela puisse être… Je veux vraiment faire quelque chose pour… Je ne veux pas rester impuissant à te regarder souffrir. Et surtout, je ne peux pas te laisser me mentir comme tu viens de le faire… Ça ne te ressemble pas… »

J’expirai lentement et fermai les yeux. Je n’étais plus la même depuis plus de deux semaines de toute façon, je me dégoûtais tellement que je n’arrivais même plus à savoir comment les gens pouvaient penser que j’étais droite et honnête. Si je l’étais vraiment, si je l’étais autant qu’ils le pensaient… si je correspondais à l’image qu’ils s’étaient fait de moi… si seulement…
Je regardai de nouveau Ki Hyung et montai une main à sa bouche pour essuyer le coin de sa lèvre.

« Qu’est-ce que tu crois… ? » soufflai-je en le fixant droit dans les yeux. « Que je me pense trop bien, ou que je suis trop fière pour me laisser réconforter par toi ?... tu sais… y a longtemps que je ne te vois plus juste comme le leader du High Five, je m’en rends compte. »

J’enlevai sa main de sa joue. Je ne niais pas que j’avais eu des tonnes de préjugés sur lui avant de le connaitre, tout comme il devait en avoir eu sur moi… mais maintenant je savais que la plupart des choses que je croyais étaient fausses… ou pas vraies en permanence. Et je ne pouvais plus faire comme les autres de mon groupe, le voir comme notre méchant ennemi.

« Quoi qu’il en soit… le problème ne vient pas de toi, Ki Hyung, alors s’il te plait… ne te prends plus la tête pour moi… crois-moi, ça n’en vaut vraiment pas la peine. »

Je crois que je l’avais assez blessé comme ça, non ? Quand bien même j’appréciais qu’il soit près de moi en cet instant, je ne souhaitais pas en profiter… je ne voulais pas qu’il puisse penser que je me servais de ce qu’il ressentait pour moi pour guérir mes blessures… je n’en avais pas l’intention… et j’avais peur qu’en restant près de lui j’en vienne à le blesser plus.
Je le poussai doucement pour pouvoir passer, espérant qu’il me laisse partir cette fois, il le fallait vraiment avant que les larmes ne me reprennent.

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Ki Hyung Kim

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Message Sujet : Re: "En attendant demain..."
"En attendant demain..."  Icon_minitime Mer 20 Juin - 19:51

Pour toute réponse, la jeune femme commença à fermer les yeux en expirant doucement. Il avait peur. Peur de l’avoir vexée, peut qu’elle ne se fâche, et par-dessus tout, il craignait de ne pas réussir à prendre sur lui si elle lui demandait de partir. Pourtant, très vite, elle chassa ses craintes d’un simple geste. Avec toute la douceur qui la caractérisait, elle essuya la commissure de ses lèvres. Il n’eut besoin que de voir son doigt salit de rouge pour comprendre ce qui venait de se passer.

- «Qu’est-ce tu crois ? » lui avait-elle soufflé doucement. « Que je me pense trop bien, ou que je suis trop fière pour me laisser réconforter par toi ?... tu sais… y a longtemps que je ne te vois plus juste comme le leader du High Five, je m’en rends compte. »

Ces mots le touchèrent plus que de raison. Les yeux toujours vissés aux siens, il entrouvrit les lèvres, plus vraiment certains de ce qui lui arrivait. Ainsi donc, elle ne rechignait pas à être consolée par lui ? Elle ne le voyait plus comme un ennemi après tout ce qu’il avait pu faire subir aux boursiers et à elle ? Il trouvait cet aveu trop beau pour être à la hauteur de ce qu’il s’imaginait. C’était comme recevoir l’absolution, peut-être meilleur encore, il ne savait plus quoi penser, totalement interdit.
Cependant qu’il laissait l’idée courir dans sa tête, la voix de la jeune femme l’interpella à nouveau.
Quoi qu’il en était, son malheur ne le concernait pas. Elle ne voulait pas qu’il se prenne la tête avec ce qui la rendait si triste soit disant que ça n’en valait pas la peine.
Il n’arrivait à décrocher son regard d’elle-même lorsqu’elle ne fut plus qu’à une marche de lui. Si proche, elle pressa son torse, signe qu’elle voulait partir.
Totalement pris au dépourvu, le cœur s’affolant dans sa poitrine, il secoua la tête en signe de refus, avant de retrouver l’usage de la parole et de lui murmurer


- « Non, ne pars pas… »

Le souffle court, il contracta ses muscles pour l’empêcher de forcer la barrière de ses bras si cela lui venait en tête. Il se gifla mentalement de la cruauté d’une telle pensée, mais la force de son caractère mêlé aux restes de ses larmes peignait un tableau qu’il trouvait magnifique. Il se ressaisit : ce n’était vraiment pas le moment de s’extasier. La regardant très sérieusement cette fois, il lui fit comprendre qu’aucune de ses tentatives pour s’échapper n’aboutirait ce soir.

- «Ne me dis pas des choses comme « je n’en vaut pas la peine » ou que ça ne me concerne pas. .. Je suis plus têtu que tu ne le crois, et si j’ai passé toute ma journée à te chercher ce n’est certainement pas pour te laisser partir maintenant alors que rien ne va mieux ! »

Ça y’est. Enfin il avait retrouvé un tant soit peu d’assurance pour que sa voix porte, et que sa crédibilité se rehausse. Il en profita, pas certain que cela durerai.

- «Pourquoi je ne devrais pas me prendre la tête quand tu as l’air si malheureuse ? Pourquoi, puisque tu me fais confiance, je ne serai pas en mesure d’être concerné lorsque je te retrouve ainsi ? Je ne me pousserai pas, je ne serai plus jamais lâche à laisser une femme pleurer… Surtout pas si c’est toi ».

Se rapprochant, il la fit reculer afin de pouvoir monter sur la même marche qu’elle. Jusqu’à présent ils avaient été au même niveau, mais il reprenait l’avantage de la taille maintenant. Sa main quittant le côté de la rampe le plus éloigné, il l’approcha de Xue Feng. Cette dernière n’eut pas de mouvement de recul, de ce fait, il posa cette main derrière sa tête et l’attira contre son torse. Ce contact le fit trembler quelque peu. Il ne se reconnaissait pas dans cet état de faiblesse. Ce n’était pas lui cet homme si dévoué, et pourtant… Amèrement il se rappela que jusque lors il n’avait jamais aimé et été vraiment aimé en retour. Il découvrait tout avec elle bien qu’elle ne fut amoureuse de lui. Il découvrait avec fébrilité la douceur, l’inquiétude, et ce fabuleux panel de sentiments tous plus forts les uns que les autres. Avec elle tout prenait une tournure plus intense, et c’était une fabuleuse sensation.

- « Si tu ne veux vraiment pas de moi tu n’as qu’à me repousser mais je ne t’abandonnerai jamais de ma propre volonté… S’il te plait, crois en moi : peu importe combien de temps cela prendra, je veux que tu puisses me confier tes chagrins et tes problèmes et qu’on trouve ensemble une solution pour que tu ailles mieux…. Je… Je veux vraiment que… »

Il voulait lui dire qu’il la voulait heureuse, mais cela aurait signifié qu’il accepterait de quitter ses côtés si elle venait à lui dire que ça la rendrait heureuse, et il était encore bien trop égoïste pour penser ainsi. Longtemps ils restèrent ainsi. Il sentit un moment son t-shirt se mouiller par endroit et une main s’agripper à ce dernier. Il lâcha alors définitivement la rampe pour l’entourer, le menton posé en haut de sa tête. Il ferma les yeux en caressant ses cheveux, mais ne dit rien. Elle-même ne se permettait pas d’émettre le moindre son malgré ses larmes, il avait bien comprit qu’elle ne voulait pas fondre en larme à sa vue. Il ne lui posa donc aucune question, ne lui glissa aucun mot de réconfort, car cela aurait traduit le fait qu’il avait conscience qu’elle pleurait. Il comprenait la jeune femme. Dans le cas contraire, il aurait réagi de la même façon. Elle parvint à se détendre, il ne sentit plus d’autre larme traverser son vêtement, ni de soubresaut silencieux. Elle s’était calmée. Sans la lâcher, il demanda alors d’une voix très tendre :

- «Tu ne veux vraiment pas me dire ce qui ne va pas ? »

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Xue Feng Qian

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Message Sujet : Re: "En attendant demain..."
"En attendant demain..."  Icon_minitime Mer 20 Juin - 22:01

Ki Hyung ne me laissa même pas le temps d’espérer qu’il me laisserait partir, aussitôt il secoua la tête puis me demanda de ne pas partir. Je me figeai, surprise par son murmure que, si nous n’avions pas été dans le silence le plus total, je n’aurais probablement pas entendu tellement il était léger. Je ne l’avais pourtant pas rêvé, et l’expression de son visage me le prouvait.
De nouveau, il m’empêchait de passer… et s’il continuait, il allait finir par m’ôter complètement l’envie de le fuir…

- « Ne me dis pas des choses comme « je n’en vaux pas la peine » ou que ça ne me concerne pas... Je suis plus têtu que tu ne le crois, et si j’ai passé toute ma journée à te chercher ce n’est certainement pas pour te laisser partir maintenant alors que rien ne va mieux ! »

Je relevai les yeux vers lui, haussant doucement les sourcils. Rien n’allait mieux, en effet, mais même s’il me réconfortait, les choses ne pouvaient pas aller mieux, il n’y avait aucun moyen pour que ça s’arrange… parce que j’avais peur d’avoir trop changé pour ça, en trop peu de temps pour l’accepter.

- « Pourquoi je ne devrais pas me prendre la tête quand tu as l’air si malheureuse ? Pourquoi, puisque tu me fais confiance, je ne serai pas en mesure d’être concerné lorsque je te retrouve ainsi ? Je ne me pousserai pas, je ne serai plus jamais lâche à laisser une femme pleurer… Surtout pas si c’est toi ».


Ce disant, il approcha et, instinctivement, je reculai. Alors qu’il reprenait son ascendant sur moi, je gardais la tête baissée, je devais arrêter de le regarder. Son visage exprimait trop de choses qui me bouleversaient… pourquoi étais-je si sensible à ce qu’il ressentait ? Et pourquoi était-il si sensible à ces larmes que je ne pouvais m’empêcher de verser ? Ça aurait été tellement plus simple autrement.
Posant une main sur ma tête, il m’attira finalement contre son torse et, comme une idiote, je me laissai faire. Je fermai les yeux et inspirai son parfum qui me rappelait le temps que nous avions passé dans cet ascenseur, et tout ce qui m’avait troublé, mais également perdu. J’aurais dû vouloir m’arracher à cette étreinte qui me renvoyait mes erreurs en pleine figure, et pourtant je ne bougeais pas, je restais là à attendre que sa chaleur apaise mon cœur meurtri.

- « Si tu ne veux vraiment pas de moi tu n’as qu’à me repousser mais je ne t’abandonnerai jamais de ma propre volonté… S’il te plait, crois en moi : peu importe combien de temps cela prendra, je veux que tu puisses me confier tes chagrins et tes problèmes et qu’on trouve ensemble une solution pour que tu ailles mieux…. Je… Je veux vraiment que… »

Je restai attentive, mais il n’ajouta rien de plus. Mais il ne m’en fallait pas plus que ce qu’il avait dit pour me faire chavirer, alors que ma culpabilité en profitait pour s’attiser et me brûler encore plus fort. Plus je me sentais bien avec Ki Hyung, et plus mes sentiments pour Zhen Juan, plus mes remords se ravivaient. J’étais ignoble, comment pouvait-il m’aimer !? A cette pensée, mes larmes reprirent le dessus et je m’agrippai à son t-shirt en essayant de réprimer mes sanglots du mieux que je pouvais.
Ki Hyung m’enlaça alors, je sentis sa tête se poser sur la mienne alors qu’il caressait mes cheveux. Je ne comprenais pas comment il pouvait avoir tant envie de me consoler après ce que j’avais fait ? Est-ce qu’il ne trouvait pas immonde le comportement que j’avais ? La façon dont je perdais complètement le contrôle de mes propres sentiments ? Je méritais de souffrir autant, je le savais, mais j’aurais voulu que ce que j’éprouvais pour Ki Hyung ne me fasse pas si mal… ce que j’éprouvais… même si je préférais encore ignorer la nature véritable de tout ça…

Et j’en avais assez de pleurer… surtout de pleurer devant Ki Hyung. Plus à cause de mon égo… juste parce que j’avais l’impression que ce n’était qu’une énième façon de le manipuler… ou de manipuler ses sentiments à mon égard, et je détestais ça.
Après quelques instants, mes larmes cessèrent, et j’espérais que c’était pour de bon cette fois. Mais je restai néanmoins contre lui, et il ne me lâcha pas non plus.

- « Tu ne veux vraiment pas me dire ce qui ne va pas ? »

Il voulait que j’ai confiance en lui et que je lui parle de mes problèmes… lui parler, à lui, de ma rupture… non, c’était décidément impossible. Je ne pouvais pas faire ça… et les mots n’arriveraient probablement pas à sortir de ma bouche non plus. Pour l’instant, c’était entre Zhen Juan et moi, personne ne savait véritablement… pas que cela me donne une quelconque impression d’irréalité, mais ça m’évitait de penser que d’autres personnes étaient au courant et je n’avais pas à redouter de regards plein de pitié pour moi.

« A quoi cela te servirait ? » soupirai-je, soudainement lasse. Et je laissai ma main retomber le long de mon corps. « Je te le répète, ça ne te concerne pas… »

J’avais du mal à lui dire ça, surtout que je ne le pensais pas vraiment, et j’eus encore plus de mal à m’arracher à son étreinte, mais en disant de telles paroles je ne pouvais tout simplement pas rester contre lui. Je gardai la tête baissée, le temps d’essuyer mes joues, je priai pour n’avoir plus de larmes aux yeux quand je le regardai de nouveau.

« N’insiste pas, je t’en prie, c’est assez pénible comme ça. » Je détournai les yeux en soupirant doucement. « Je ne te dis pas ça pour t’ennuyer ou quoi que ce soit… j’ai juste ce que je mér… »

Je m’interrompis brusquement en me mordant la lèvre. A force de ressasser que je méritais mon malheur, il fallait que je finisse par l’échapper… et j’avais pas choisi la bonne personne. Je tournai les talons pour partir, ou essayer encore une fois.
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Ki Hyung Kim

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Message Sujet : Re: "En attendant demain..."
"En attendant demain..."  Icon_minitime Jeu 21 Juin - 9:37

Il désirait ardemment l’entendre de sa bouche. Il devinait bien les choses même s’il n’en connaissait pas les détails. Pourtant, il ne serait pas satisfait avant que ces mots ne soient venus d’elle-même. Il voulait une preuve de sa confiance, mais par-dessus tout, il aspirait à ce qu’elle réalise son propre malheur afin de pouvoir le surmonter.
Mais sa brève tentative échoua, elle l’interrogea sur ce en quoi une telle information lui servirait, et poursuivit en lui répétant que ça ne le concernait pas.
Il était quelqu’un d’entêté, certes, mais alors là pour le coup, il avait trouvé bien aussi coriace que lui ! Soudain, la douce chaleur formée par leur deux corps se changea en un froid : Xue Feng venait de quitter ses bras, lui demandant clairement de ne pas insister.

Il fronça les sourcils. Ne pas insister ? C’était mal le connaître. Oh non il n’allait certainement pas la laisser ainsi quoi qu’en puisse être son avis. Elle détourna les yeux. Ce qu’il entendit lui fit rater un battement.


- « Je ne te dis pas ça pour t’ennuyer, ou quoi que ce soit… J’ai juste ce que je mér… »

Elle s’était stoppée net, comprenant son erreur, puis avait tenté de filer rapidement. Serrant les dents, le leader du High Five s’empressa de courir à sa suite. Tendant le bras après deux longues enjambées, il lui attrapa le bras, la forçant à se retourner vers lui par la force qu’il y mettait.
Il lui faisait certainement mal, mais cette fois il était vraiment en colère pour de bon.
Pas contre elle personnellement, mais plutôt contre tout le reste, et il ne se fit pas prier pour le lui faire savoir :


- « Ce que tu mérites ? Et qu’est-ce que tu crois mériter au juste ? Tu penses vraiment qu’une fille comme toi puisses mériter d’être malheureuse à ce point ?! »

Ça l’irritait au plus haut point qu’une fille comme elle puisse avoir une estime si basse de sa propre personne. Bon sang elle était Xue Feng Qian, oui ou non ? Serrant les dents, il l’obligea à revenir vers lui. Ce qu’il avait à lui dire se ferait les yeux dans les yeux. Lui attrapant le menton qu’elle ne cessait de détourner, il l’obligea à le regarder. Sitôt que le contact visuel fut rétablit, la résistance de la jeune femme en prit un coup, et Ki Hyung put relâcher la pression qu’il exerçait sur son bras.

- «Des centaines de personnes méritent le malheur, moi y comprit, je ne m’en cache pas. Mais toi tu es ! Tu es… Si courageuse, et si attentionnée envers les gens. Regarde ce que tu as accompli en t’opposant à moi l’année dernière ! Je haïssais cette femme qui se préoccupait toujours des autres plus que d’elle, je te méprisais pour toute cette tendresse que tu transportes sans cesse avec toi. Même dans la détresse, Xue Feng Qian sourit aux autres pour ne pas les inquiéter. Tu n’as jamais eu un moment de répit, tu n’as jamais failli de toute ta vie, à tel point que cette femme qui m'insupportait, en seulement quelques heures m’a fait tomber am… !! »

Il se coupa violemment. Il fallait qu’il se calme, et qu’il se calme très vite avant de lui avouer quelque chose qu’il ne s’avouait pas à lui-même. Plus calmement cette fois, il reprit :

- « J’ai fini par adorer cette personne. Tu vois Xue Feng, même moi j’ai eu droit à une seconde chance grâce à toi, et même-moi, ton ennemi, j’ai fini par ne plus pouvoir me passer de toi…. Tu es quelqu’un de tellement extraordinaire, qui donne à n’en plus finir, tu ne penses jamais à toi, c’est agaçant !... T’es incapable de te préoccuper de toi-même, alors que tu le veuilles ou non, si, ça me concerne. Ça me concerne parce que je serai celui qui pensera à toi à ta place…. »

A nouveau il chassa une larme au coin de ses yeux. Non, il ne pouvait décemment pas lui laisser croire qu’elle puisse mériter quelconque malheur. Pas elle. Pas Xue Feng. Un moment ils restèrent silencieux. Il espérait de tout cœur qu’elle se relève, et surtout qu’elle comprenne à quel point il était prêt à la porter si elle n'y parvenait pas. La main chaude qui avait chassé sa larme était restée posée sur son visage. Il n’arrivait pas à s’en défaire, c’était comme ça…
Voyant qu’elle n’arrivait toujours pas à prononcer le moindre mot, il prit son ton le plus doux pour lui dire :


- «Tu ne mérites rien que du bon Xue Feng… Et dans le cas où comme maintenant tu serais malheureuse, tu n’es pas seule. Tu as le droit de te reposer lorsque tu es vraiment fatiguée. Tu as le droit de pleurer quand tu es vraiment triste, alors arrête de te forcer constamment… Je te le redis et te le redirai sans arrêt jusqu’à ce que tu le comprennes : je suis là, à tes côtés. J’aime ce que tu es. Et j’aime même jusqu’à la partie de toi qui s'affaiblie.

S’il te plait, ne me laisse plus en retrait. Tout ce que je veux… C’est pouvoir te porter lorsque tu tombes. Je ne te juge pas Xue Feng… »



L’expression de son visage, la profondeur de son regard. A cet instant tout son être criait combien il tenait à elle, et combien il attendait qu’elle s’appuie sur lui. Il se foutait bien du reste, de Zhen Juan, des Against, et même du High Five et de son rang. Avec elle il n’était qu’un homme, et cette sensation de légèreté lui avait tant apporté en un temps si court qu’il priait vraiment pour pouvoir lui rendre la pareille.





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Message Sujet : Re: "En attendant demain..."
"En attendant demain..."  Icon_minitime Jeu 21 Juin - 18:42

J’avais, cette fois-ci, réussi à faire quelques pas pour rejoindre la porte, mais les pas de Ki Hyung me suivirent presque aussitôt alors que je me traitais d’idiote. Si je n’avais échappé ces foutus mots, j’aurais pu partir, j’aurais pu enfin retrouver ma chambre et tenter de me calmer… tenter, parce que je ne savais pas comment je réussirais, malheureusement je savais bien que, de toute façon, ce serai provisoire.
Les doigts de Ki Hyung attrapèrent mon bras et il me retourna brusquement vers lui, je me mordis la lèvres, sa main le faisait mal, et je compris que je l’avais mis en colère.

- « Ce que tu mérites ? Et qu’est-ce que tu crois mériter au juste ? Tu penses vraiment qu’une fille comme toi puisse mériter d’être malheureuse à ce point ?! »

Je baissai la tête, qu’est-ce que j’avais de particulier ? J’avais blessé quelqu’un d’important pour moi et qui était plus qu’adorable, évidemment que je méritais d’avoir mal… au moins autant que lui, si ce n’était plus… et j’aurais préféré souffrir mille fois sa peine pour pouvoir effacer la douleur que je lui avais infligé… et celle de Ki Hyung.
Il me ramena vers lui, mais je ne le regardais pas. Je ne pouvais pas le regarder, je n’en avais tout simplement plus la force à présent, mais il glissa néanmoins une main sous mon menton pour que je le regarde enfin… sitôt fait, ses doigts se desserrèrent lentement… je crois qu’il n’avait que trop conscience de ce que son regard arrivait à faire…

Alors j’écoutai. Je l’écoutai me dire ce que, jamais, je n’aurais cru entendre de sa bouche. Ce qu’il pensait de moi me touchait, me surprenait et me réconfortait.

- « Tu n’as jamais eu un moment de répit, tu n’as jamais failli de toute ta vie, à tel point que cette femme qui m'insupportait, en seulement quelques heures m’a fait tomber am… !! »


Je haussai les sourcils, alors qu’il s’interrompait. J’avais presque peur de réfléchir à ce qu’il avait voulu dire, lui-même avait vu qu’il devait s’arrêter avant d’en dire trop. Mais mon cœur se mit tout de même à battre plus fort.
Je n’arrivais même pas à croire qu’il était en train de me dire tout ça… c’était presque inespéré, mais comment pouvait-il penser toutes ces choses de moi alors que je n’arrivais même plus à y croire moi-même.

Dans n’importe quelle autre situation, j’aurais senti mes joues rougir de gêne… mais à ce moment, ses paroles m’arrachèrent quelques larmes alors que je tentais toujours de retenir le flot qui voulait de nouveau me submerger. J’avais tellement essayé de me protéger de lui, de ce qu’il pourrait dire, de ce qu’il ressentait… et ça me touchait quand même. J’aurais voulu que ce soit simplement parce que j’avais besoin de réconfort mais… nan, je savais que c’était quand même plus que ça.

- « S’il te plait, ne me laisse plus en retrait. Tout ce que je veux… C’est pouvoir te porter lorsque tu tombes. Je ne te juge pas Xue Feng… »

Je soupirai doucement, alors que sa main était toujours sur ma joue et que son regard me transperçait, me transportait. Je me mordis doucement la lèvre, sans doute devais-je lui dire… ou peut-être seulement ce qui concernait le pari. Mais il allait sans doute être encore en colère que je change d’avis encore une fois, j’avais l’impression de ne faire que ça… prendre des décisions que je pensais bonnes et revenir dessus parce que j’avais fait une erreur… je faisais trop d’erreur.
Je réussis finalement à détourner les yeux, il m’aurait été impossible de continuer à parler en le regardant aussi franchement…

« J’ai dû… tout dire à Zhen Juan, pour le pari… tout… » commençai-je d’une voix tremblante que j’aurais aimé savoir maitriser. « Il nous a vu l’autre soir dans la salle d’histoire et… je lui ai expliqué... il est... parti... »

De nouveau, des larmes m’échappèrent et je repoussai la main de Ki Hyung pour essuyer mes joues. Le pire, c’est que je m’étais étonnée qu’il parte ! Pourtant j’aurais dû m’y attendre, à ça comme au reste, je lui avais brisé le cœur, je l’avais trahi, j’avais fait n’importe quoi… c’était normal qu’il ne veuille plus me voir…

« Même si j’ai fini par lui dire… c’était trop tard… j’aurais dû lui dire dès le début mais je voulais éviter de lui faire du mal et au final… ça n’a fait qu’empirer les choses. Pas seulement avec lui… à toi aussi, j’ai fait du mal… tu devrais m’en vouloir à mort ! Ce serait plus facile si tu me détestais ! »

Au moins, s’il me détestait, je ne me poserais pas autant de questions. Je n’aurais pas besoin de me demander si ce que je ressentais allait continuer à s’amplifier ou s’atténuer avec le temps… je n’aurais pas à me soucier du fait que j’aimais être près de lui… s’il me détestait, je pourrais arrêter d’y penser…
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Ki Hyung Kim

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Message Sujet : Re: "En attendant demain..."
"En attendant demain..."  Icon_minitime Jeu 21 Juin - 22:23

Elle détournait les yeux, encore et toujours, incapable de faire face. Il n’aurait pas été malin de la brusquer, ces choses-là prenaient du temps, mais Ki Hyung n’était pas d’un naturel patient. Il voulait toujours tout et tout de suite, et en l’occurrence, à présent, il voulait savoir.
Elle répondit à sa prière silencieuse. Tout. Elle avait tout avoué à son petit-ami, à Zhen Juan : leur pari, et leur baiser. Et comme si cela ne devait pas être assez douloureux, elle avait été surprise le soir où elle l’avait rejoint. Et il était partit. Simplement partit.
Ki Hyung la regarda rejeter sa main pour essuyer ses joues redevenues humides. Non, décidément, il n’y arrivait pas. Comment pouvait-il se réjouir de cette situation quand ça la faisait tant souffrir ?
Impuissant, il l’écouta lui raconter ce qui c’était passé.

Son aveu et le pardon qu’elle n’avait pas obtenu. Mais plus que tout, encore une fois cette idiote ne se préoccupait que de la douleur des autres. Ce qui la torturait autant, ce n’était pas tant la peine que cette séparation lui causait, mais plutôt la douleur qu’elle savait avoir infligé à son ex petit-ami. Ki Hyung se pinça les lèvres. Il se sentait étrange, partagé entre le contentement de la savoir libre et la peine de la voir ainsi s’affliger. Mais plus que tout, ce qui le fit trembler furent les mots de Xue Feng le concernant :



« Pas seulement avec lui… à toi aussi, j’ai fait du mal… tu devrais m’en vouloir à mort ! Ce serait plus facile si tu me détestais ! »

Aussitôt tout ce qu’ils avaient partagé lui revint en tête comme un long retour en arrière. Non, ce n’était à lui de lui en vouloir. C’était lui qui l’avait défié, manipulant son sens de l’honneur pour lui faire accepter un pari dont elle n’avait pas eu l’idée. C’était lui qui dans un moment de pure faiblesse l’avait conduite à la faute. Elle n’avait rien demandé, elle n’avait fait que subir. Et enfin, il avait donné le coup de grâce en continuant de la chercher après cela. C’était à sa demande qu’elle était venu, et leur second baiser elle n’en avait pas voulu une seconde… Oui, la mine fermée, Ki Hyung réalisa amèrement le mal qu’il avait commis. C’était presque hilarant tant c’était pathétique : il était là à lui jurer qu’il la ferait se relever, à lui dire qu’elle pouvait compter sur lui. Quelle blague. Oui, quelle bien triste blague. Et elle considérait encore que c’était à lui de lui en vouloir ? Lui tournant le dos, il leva une main pour s’agripper à l’un des barreaux de la cage d’escalier. Nerveusement, sans pouvoir se contrôler, il se mit à rire.

Il ne pouvait pas le voir mais devinait exactement l’expression choquée de la jeune femme derrière lui, jusqu’à qu’il s’explique :

- « Toi ? Me faire du mal ? »
Il rit de plus bel. « Non sérieusement Xue Feng… »

Il chancela. Son rire nerveux n’étant qu’un masque posé sur son remord, il émit un gémissement qui trahissait quelqu’un se retenant de pleurer. Il ne pipa mot durant deux longues minutes avant de cogner violemment de son poing le fer de la rambarde, faisant trembler cette dernière sous le choc.

- « Arrête ! »Cria-t-il. « Arrête d’être aussi gentille… Arrête de te torturer ainsi, et de ne penser qu’aux autres… »


Il tremblait de tous ses membres. Il avait rarement eut à se contenir ainsi : oscillant entre la colère qu’il se portait, et ses remords, il lançait un appel au secours à tous les dieux du ciel pour que ceux-ci l’empêchent d’éclater en larmes devant elle. Il lui causait bien assez de malheur, ce n’était pas le moment d’en rajouter. Son dos se courba alors même qu’il baissait la tête vers le sol. Bien qu’elle ne le vit que de dos, l’expression de son trouble apparaissait nettement à la jeune femme derrière lui. La voix chevrotante, il tenta d’aller jusqu’au bout de ses pensées


- « Comment peux-tu encore te soucier de moi ?… Alors que le seul responsable de ton chagrin….. c’est moi. Moi qui ait voulu ce pari, moi qui t’ait voulu… Je devrais t’en vouloir à mort ? Non… A vrai dire ce serait plutôt l’inverse qui serait de rigueur. Si… Si je ne t’avais pas défié ce jour-là, si seulement je ne t’avais pas connu, rien de tout cela ne serait arrivé… Si j’étais quelqu’un de meilleur, je n’aurai peut-être pas été aussi éblouie par toi… Et alors, je n’aurai jamais été à l’origine de tes larmes. »


Cette dernière phrase lui fit prendre pleinement conscience de la situation. Ses jambes n’arrivaient même plus à le porter. Laissant retomber son bras, il laissa son corps s’affaisser contre le grillage qui soutenait la rampe en cachant son visage de sa main valide. Seigneur, comment pouvait-il encore prétendre à la soulager ? Il ne se rendait pas compte de ce qu’il avait causé jusqu’à présent, mais c’était très clair maintenant.
Et elle ? Comment comptait-elle réagir à présent qu’il lui avait rappelé qu’elle n’était pas l’unique coupable de leur affaire ? Allaient-ils redevenir des ennemis ? Allait-il devoir continuer à vivre en sachant qu’il n’avait plus le droit de se tenir à ses côtés ? Il en avait bien peur, tellement peur que le masque de sa main fut souillé d’une larme. Une unique larme qu’il n’avait su retenir et qu’il chassa sans s’en cacher.

Il ne pouvait plus affronter le regard de Xue Feng. C’était fini : il avait perdu sa belle assurance. Descendant plusieurs marches, se tenant difficilement pour ne plus flancher, il mit presque un pallier d’espace entre eux avant de lui dire d’une voix bien plus faible que précédemment :


- « Alors Xue Feng sèche tes larmes. Ce n’est pas toi qui es à blâmer. Ce crétin de Zhen Juan reviendra quand il le comprendra. J’irai le lui dire moi-même s’il le faut… Je lui dirai moi… Quelle chance il a de t’avoir. A quel point il peut être stupide de laisser derrière lui une femme comme toi… Je lui dirai moi, que la femme la plus merveilleuse du monde le pleure à cause d'un bon à rien. L’erreur est humaine, et jusqu’à présent tu avais vraiment fait un parcours sans faute. Laisse lui le temps de digérer…….. Il reviendra. »


Il voulait fuir. Courir n’importe où mais loin d’elle. Quel comble lorsque l’on savait le temps qu’il avait perdu pour la retrouver. Mais il était lâche. Trop lâche pour reconnaître ses propres sentiments et pour faire face à sa bassesse. Entamant de descendre un peu plus, il fut alors stoppé par la voix de Xue Feng qui cria son nom. Ce dernier résonna légèrement dans le lieu à présent silencieux avant d’être accompagné par le bruit des talons de la jeune femme claquant sur les marches tandis qu’elle revenait à son niveau.


Ki Hyung ne put s’empêcher de clore les paupières en imaginant ce qu’il l’attendait. Il en était certains, il venait de lui faire réaliser combien sa part de culpabilité était importante. Elle allait sans doute le gifler, lui hurler dessus, ou quelque chose du genre. Pourtant, pour la première fois de sa vie, son instinct le trompa…



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Xue Feng Qian

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Message Sujet : Re: "En attendant demain..."
"En attendant demain..."  Icon_minitime Ven 22 Juin - 14:52

J’essuyai encore une fois mes joues, bien incapable de retenir les larmes qui m’échappaient encore. Comme je l’avais pensé, en parler vraiment avec Ki Hyung m’avait encore plus vrillé le cœur… et sa réaction me stupéfia. Il se retourna, et se mit à rire. Je me mordis la lèvre, son rire était bizarre, qu’est-ce qui lui prenait ?

- « Toi ? Me faire du mal ? Non sérieusement Xue Feng… »

Je fronçai légèrement les sourcils, me mordant plus fort encore la lèvre pour ne pas me rapprocher de lui. Je baissai les yeux, tremblant encore de mes larmes, mon cœur se serrait lentement, toujours un petit peu plus alors que je voyais Ki Hyung sur le point de flancher. Lui qui était toujours si fort et si fier. Alors, brusquement, il frappa sur la rambarde, me faisant sursauter.

- « Arrête ! » Cria-t-il. « Arrête d’être aussi gentille… Arrête de te torturer ainsi, et de ne penser qu’aux autres… »

Je le regardai, alors qu’il me tournait délibérément le dos. Oui, je pensais aux autres… peut-être que je me torturais en effet, mais je n’arrivais pas à faire autrement… bon nombre de fois, j’aurais aimé pouvoir devenir égoïste, mais… quand je le voyais ainsi par exemple, aussi faible qu’il le paraissait maintenant, comment est-ce que je pourrais penser à seulement ce que moi je ressentais… ? Je n’étais pas la seule à souffrir de cette situation tout de même… et je n’étais probablement pas celle qui souffrait le plus… me morfondre sur ma propre douleur aurait été… ignoble. Et je me trouvais assez ignoble comme ça pour leur avoir infligé ça.

Mais sa colère, sa détresse me déstabilisèrent tellement que je n’arrivais pas à l’arrêter… Alors il continuait de s’autoflageller, de se culpabiliser, de se tromper…
Bien sûr qu’il n’était pas le seul responsable, j’étais tout aussi fautive, si ce n’était plus encore. Il m’avait défié, mais si je n’étais pas aussi entêtée, j’aurais été plus raisonnable… si je n’avais pas été aussi faible… je ne me serais pas sentie si bouleversée en face d’un homme que je découvrais sous un nouveau jour.

Je soupirai doucement, hoquetant légèrement alors que mes larmes me laissaient de nouveau un peu de répit. « À l’origine de tes larmes »… quel idiot… quelle idiote. Je le vis, sans bouger, chasser une larme de sa joue alors qu’il continuait de perdre pied. Puis il s’éloigna, descendant plusieurs marches alors que mes pieds restaient fixés sur le sol.
Alors il recommença, et l’entendre parler de Zhen Juan me parut bizarre. Il voulait aller lui parler ? Non mais quelle idée… jamais il ne l’écouterait, surtout pas s’il lui parlait de moi. Zhen Juan me détestait, j’en étais certaine, je lui avais fait trop de mal et il ne supportait pas les gens comme ça… il était trop parfait et… à ses yeux je n’étais plus aussi exceptionnelle… il s’était rendu compte que j’étais comme les autres. Je n’avais plus rien de merveilleux à présent.

Je relevai les yeux vers Ki Hyung quand il voulut partir, mais ma voix sortit toute seule, sans même que je prenne le temps d’y penser : je l’appelai. A mon grand soulagement, il s’arrêta, je le rejoignis, alors que je ne savais pas quoi lui dire… tout ce que je savais, c’est que je ne voulais pas qu’il parte.
De peur qu’il me repousse, je restai en retrait, derrière lui.

« T’as pas le droit de dire que tu es le seul responsable… Je ne suis pas aussi molle que ça, on ne me manipule pas aussi facilement… pas même toi. »

Nonchalamment, du moins j’essayai, je passai devant lui et le regardai. Pour une fois, je sentais que j’arrivais à retenir convenablement mes larmes… je crois que sa douleur m’avait secoué… est-ce qu’en pleurant toujours devant, je n’aggravais pas sa culpabilité ? Sans doute que si, et je ne le voulais pas.

« Je pensai te l’avoir déjà dit, j’étais sincère avec toi. Ce qui s’est passé je… » je détournai les yeux, soudain gênée de ce que j’allais dire. « Je le voulais aussi… sinon, je ne t’aurais pas laissé faire. »

Je montai une main à mon cou, la posant machinalement sur mon foulard qui ne me quittait toujours pas, cachant encore la légère trace qu’il restait de son suçon. Mon cœur battait fort, je n’en revenais pas d’avoir réussi à lui dire une telle chose en face. Mais c’était la vérité, la preuve, je l’avais repoussé dans la salle d’histoire, non ? C’est bien que j’en étais capable quand je le voulais… oui, quand je voulais…

« Et le nier serait hypocrite. Ma sincérité, c’est la seule chose qu’il me reste, alors ne m’enlève pas ça, s’il te plait… »

Je le regardai de nouveau, n’osant pas en dire plus. À aucun moment je n’avais nié avoir ressenti quelque chose pour lui à ce moment-là, dans l’ascenseur, je ne voulais pas commencer maintenant… et je voulais qu’il comprenne que malgré tout, ça comptait pour moi.
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Ki Hyung Kim

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Message Sujet : Re: "En attendant demain..."
"En attendant demain..."  Icon_minitime Sam 23 Juin - 0:00

Postée derrière lui, Xue Feng vint lui assurer qu’il n’était pas le seul fautif. Elle avait raison dans un sens, il ne l’avait pas contrainte, mais au fond de lui, le leader du High Five ne pouvait que constater son implication. Lorsqu’elle lui confia qu’on ne la manipulait pas facilement, pas même lui, un léger sourire s’afficha sur son visage.
Oh que non elle n’était pas manipulable. Il ne l’aurait jamais, c’était certains. Bien au contraire, c’est elle qui l’avait eu, et en toute beauté qui plus est !

Passant devant lui, elle vint planter son magnifique regard dans le sien, lui avouant qu’elle avait toujours été sincère, et que de ce fait, leur baiser, elle l’avait souhaité tout autant que lui.
Cette remarque lui piqua le cœur. Elle venait enfin de lui dire les mots qu’il avait espéré entendre durant des jours, mais il fallait que cela arrive alors qu’elle pleurait si fort la perte d’un autre.
Portant sa main à son cou, elle vint toucher du bout de ses doigts le foulard qui cachait aux yeux du monde la marque qui lui était restée depuis leur aventure dans l’ascenseur.
Voir ce foulard excitait les sens de Ki Hyung, il était là telle une preuve que ce qu’ils avaient partagé s’était bel et bien produit.
Et quand d’une voix douce Xue feng lui offrit ces mots :


« Et le nier serait hypocrite. Ma sincérité, c’est la seule chose qu’il me reste, alors ne m’enlève pas ça, s’il te plait… »

Un sourire satisfait se dessina sur le visage du jeune homme. Elle le regardait toujours, et cela lui plaisait. Il aimait tant la regarder, ça en devenait presque malsain. Levant sa main vers la nuque de Xue Feng, il effleura doucement sa peau jusqu’à arriver au nœud qui retenait l’accessoire. D’une main habile, sans jamais perdre le contact visuel qui s’opérait entre eux, il le lui ôta avec délicatesse, tandis qu’il lui glissait dans un souffle :

- « Dans ce cas tu n’as plus besoin de ça…. »

Il quitta ses yeux un instant pour regarder le suçon encore bien apparent sur son cou. Dieu que sa peau était sensible pour être toujours aussi marquée après plus de deux semaines. Cette pensée l’émoustilla. Doucement, il pencha sa tête vers la jeune femme qui se raidit à le voir faire. Craignant qu’elle ne l’en empêche, il posa la main qui tenait le foulard sur la nuque de Xue Feng tandis qu’il glissait vers sa peau. Légèrement, il appuya ses lèvres sur la marque, faisant frissonner dangereusement celle qui était son ennemie. Mais n’ajouta rien de plus à cette caresse, reprenant aussitôt et sa place d’origine et son regard, mais très vite elle le quitta pour tenter de lui reprendre des mains son foulard.

Levant le bras pour ne pas qu’elle l’atteigne, il lui tendit un sourire aussi doux que provocateur.


- « Pardon de te demander ça mais… Est-ce que je pourrai le garder ? Il m’évoque un souvenir magnifique.»

Il aimait cette proximité, et par-dessus tout, il aimait la taquiner ainsi. Dans sa sincérité, les yeux encore gonflés et rougis de peine, elle était adorable. Selon lui il ne serait digne d’être aimé par elle comme elle aimait ce Zhen Juan. Il n’était pas quelqu’un de bien, il le savait parfaitement. Mais c’était plus fort que lui : puisqu’il ne pourrait être vraiment aimé d’elle, il voulait au moins pouvoir rester à ses côtés pour la soutenir, la taquiner. Tout simplement pour la faire sourire.
Ce fut alors que son portable sonna dans sa poche. Il ne broncha pas, incapable de couper court au regard qu’il partageait avec elle, même lorsque Xue Feng lui demanda pourquoi il ne décrochait pas.


- « Je me fous bien de savoir qui m’appelle. C’est avec toi que je suis en ce moment. Et je te l’ai dit, je ne te quitterai pas ce soir. »

Un sourire espiègle s’étira sur son visage angélique alors que les joues de la jeune femme se teintaient légèrement de rouge.




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Xue Feng Qian

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Message Sujet : Re: "En attendant demain..."
"En attendant demain..."  Icon_minitime Sam 23 Juin - 22:50

Alors que je le regardais, je sentais mon cœur se mettre à battre de plus en plus fort… Pourquoi, pourquoi !, je n’arrivais pas à me défaire de lui ? C’était dingue, j’avais beau essayer de me convaincre que ce n’avait été qu’une « passade » dans l’ascenseur, plus je restais près de lui, plus j’avais envie de rester près de lui… et mon cœur se scindait en deux.

Doucement, me sortant de mes pensées, je sentis ses doigts effleurer mon cou et c’est à peine si je m’étais rendu compte qu’il défaisait mon foulard, et ensuite le tissu glissa alors sur ma peau.

- « Dans ce cas tu n’as plus besoin de ça…. »

Alors qu’il regardait le suçon qu’il avait laissé sur ma peau, je sentis mes joues rougir. Je le cachais à tout le monde, je gardais même le fouloir jusqu’à mon club de wushu, même si ça pouvait paraitre suspect, j’étais certaine que personne n’irait imaginer que je pouvais cacher un suçon. Seulement, lorsque Ki Hyung le fixait comme maintenant, je me sentais gênée. C’est alors qu’il se pencha légèrement vers moi, je me figeai mais il glissa sa main sur ma nuque pour m’empêcher de reculer et ses lèvres caressèrent ma peau, me faisant frissonner. Ah non, pourquoi est-ce que je devais apprécier de le laisser m’affaiblir de cette manière.
Lorsqu’il se redressa, repiquant son regard dans le mien, je décidai de récupérer mon fouloir. A ses yeux, je n’en avais peut-être pas besoin, mais n’avais-je pas le droit d’être gênée qu’on m’ait fait une telle trace sur la peau… quand bien même cela pouvait être grisant…

Mais, me refaisant le même coup que dans la salle d’histoire l’autre soir, il leva son bras pour mettre le foulard hors de ma portée. Je me retins de soupirer, par moment, j’en avais vraiment assez d’être aussi petite…

- « Pardon de te demander ça mais… Est-ce que je pourrais le garder ? Il m’évoque un souvenir magnifique. »

Je haussai les sourcils, mon foulard ? Je me sentis rougir un peu, toute surprise que j’étais de l’entendre me demander ça. Ce foulard que j’utilisais pour cacher ce qu’il m’avait fait, il voulait le garder ? Le moment que nous avions passé ensemble comptait aussi pour lui, je le savais, mais je ne le pensais pas aussi… romantique ?
J’allais lui répondre, le questionner, quand son portable se mit à sonner. Mais il ne bougea pas, aucun de nous ne bougea, il m’était impossible de détourner les yeux. Néanmoins je ne pus m’empêcher de lui demander pourquoi il ne répondait pas. Après tout, ça pouvait être important… ça pouvait être un de ses amis, une de ses greluches… ou juste quelqu’un de sa famille, et il ne bronchait pas.

- « Je me fous bien de savoir qui m’appelle. C’est avec toi que je suis en ce moment. Et je te l’ai dit, je ne te quitterai pas ce soir. »

De nouveau, mes joues se mirent à me brûler légèrement alors qu’il me souriait, et je baissai les yeux. Il l’avait dit, d’accord, pourtant je pensais qu’une fois que nous nous serions expliqués, encore, ça lui passerait. Non, ce n’était pas que je continuais de le diaboliser, ou que je n’arrivais pas à penser qu’il puisse faire quelque chose de véritablement gentil, j’avais déjà eu la preuve qu’il savait être doux et attentionné… mais cela ne voulait pas dire que ce n’était pas surprenant venant de sa part.

Je détournai les yeux une seconde cherchant le moyen de retrouver le courage d’affronter son regard qui me transperçait littéralement... ainsi mes yeux se posèrent sur le foulard qu’il tenait toujours entre ses doigts.

« Tu peux le garder… mais tu sais, je ne suis pas sûre que ce soit le genre d’accessoire qui te mette en valeur. »

Je fis un petit sourire amusé en le regardant de nouveau. Finalement, et peut-être définitivement pour ce soir, je sentais que mes larmes me laissaient tranquille, et je me sentais apaisée de lui avoir parlé. Malgré qu’il fasse partie intégrante de tout ce qui me troublait ces temps-ci, il arrivait à détourner mon attention de ma douleur… et je crois qu’il était le seul à réussir à le faire, le seul que je laisse faire.
Je me mordis doucement la lèvre et me rapprochai de lui d’un pas, timidement, sans trop savoir si je trouverais le courage de faire ce que j’avais en tête de faire. Et rien que d’y penser, je sentais mon cœur taper encore et encore plus fort dans ma poitrine. Je levai une main vers le col de son T-shirt pour l’attirer un peu vers moi alors que je me hissai sur la pointe des pieds pour réduire encore la distance entre nous et je déposai tendrement mes lèvres sur sa joue.

« Je te remercie… Ki Hyung, merci d’être là… merci de me réconforter, merci d’écouter ce que je ne peux dire qu’à toi. »

Il était, dans cette situation, le seul confident que j’avais… la seule personne avec qui j’avais vraiment envie de discuter dans cette université… je m’en rendais compte, aujourd’hui, sans lui, combien de temps aurais-je passé ici à pleurer… il était le seul à pouvoir m’apporter du réconfort.
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Ki Hyung Kim

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Message Sujet : Re: "En attendant demain..."
"En attendant demain..."  Icon_minitime Dim 24 Juin - 0:21

Alors que jusqu’à présent leur yeux ne s’étaient pas quittés, Xue Feng laissa glisser son regard jusqu’au foulard que tenait toujours le leader du High Five, lui assurant qu’il pouvait le garder. Cette fois-ci, ce fut lui qui sentit son visage s’échauffer : autant dire qu’il ne s’y attendait pas le moins du monde… Elle le taquina même en lui disant qu’elle ne pensait pas que ce genre de chose le mettrait en valeur. Le passant alors autours de son propre cou, il lui offrit sa mine la plus innocente en lui disant

- « Et comme ça ? Tu ne trouves pas que ça me va mieux qu’à toi ? »

Ils rirent de bon cœur, après que Xue Feng lui ai administré une petite tape amicale sur l’épaule en guise de réponse. Ça lui paraissait extraordinaire un tel bonheur lorsqu’il repensait au temps où il la méprisait.

Il se sentait tellement stupide d’avoir perdu autant de temps avec elle, d’avoir laissé passer autant de jours avant d’apprendre à la connaître. Elle dépassait tout ce qu’il s’était imaginé à propos de la fille idéale : Oui, Xue Feng n’était pas seulement d’une beauté à couper le souffle, elle était aussi forte et droite jusque dans ses pires moments de faiblesses. Autant de qualités qu’il aimait chez ses amis. La seule chose qui les avait séparés était leurs divergences de point de vue et d’éducation, et dans un sens, cela ne rendait les choses que plus excitantes. Mais à présent qu’il ne pouvait plus se passer d’elle, sa petite lutte pour le renvoie des boursiers ne l’intéressait plus le moins du monde. Elle n’avait certes pas fait changer son point de vue, mais au moins, elle avait le mérite de lui avoir ôté de la tête ses projets malveillants.

Ce fut alors qu’il la vit se rapprocher au plus près de lui en se mordant légèrement les lèvres. Son cœur se mit à battre la chamade à la vue de ce geste des plus sensuels. Non, il ne pouvait pas y croire. Après tant de larmes pour un autre, il ne pouvait pas réaliser ce qu’elle s’apprêtait à faire, et pourtant… Après avoir passé sa main sur le col de son t-shirt pour l’attirer à elle, la jeune femme vint poser ses lèvres sur sa joue, lui électrisant tout le corps au passage. C’était absurde, totalement insensé : il avait fait l’amour à un nombre incalculable de femmes, et la simple pression de ses lèvres sur son visage le paralysait, lui brûlait le corps.


« Je te remercie… Ki Hyung, merci d’être là… merci de me réconforter, merci d’écouter ce que je ne peux dire qu’à toi. »

Non là il ne pourrait plus tenir bien longtemps. Comment pouvait-elle décemment lui dire ce genre de chose lorsqu’elle savait ses sentiments ? Il se mordit les lèvres à son tour, tentant de calmer le feu qui consumait son corps. Ses mots, sa proximité, son air adorable… Petit à petit il sentait tout cet amas de détails piquer délicieusement sa chaire, lui faisant retrouver l’état d’excitation et de perdition qui l’avait poussé à faire fauter la jeune femme entre ses bras. Sentant qu’elle commençait à s’écarter, il se retint une seconde, puis laissa de nouveau sa passion l’emporter en plaquant sa main sur celle de Xue Feng toujours posée sur son col.

Il baissa le visage, luttant intérieurement pour ne pas se ruer sur elle. Il devait se calmer, et tout de suite. Il avait déjà franchi un stade qui avait conduit Xue Feng à la rupture, il ne pouvait décemment pas se laisser aller alors qu’il était là à l’en consoler.
Il respirait difficilement, plissant un peu plus ses paupières pour ne pas craquer, mais elle savait briser mieux que personne sa contenance. Lorsqu’elle se rapprocha à nouveau de lui en murmurant son nom, c’en était fait d’elle. Il ne pouvait pas. C’était tout bonnement impossible de lui résister. Pas à elle.


Passant son bras autours de la taille de Xue Feng il l’attira si fort à lui que leurs corps se pressèrent au maximum l’un contre l’autre. Il finit par rouvrir les yeux. Déjà il ne souriait plus, n’étant plus capable que de la regarder intensément, le souffle court tandis que d’une voix des plus suaves, il la supplia :


- « Je t’en prie ne me dit pas ce genre de choses… »


Approchant son visage, il vint coller son front au sien, les yeux de nouveau clos. Elle lui donnait chaud, son parfum l’enivrait totalement.

- « Xue Feng… » Soupira-t-il. « Tu sais pourtant que je ne suis pas quelqu’un de gentil… Quand tu me parles comme ça…»


Il se coupa un instant. Ses bras tenant Xue Feng tremblaient légèrement. Une infime partie de lui lui criait de cesser de jouer ainsi avec le feu, qu’il n’avait aucune chance de voir ses sentiments partagés un jour, mais il ne l’entendait pas, n’ayant déjà d’yeux que pour elle. Il n’était pas un gentil garçon, il n’était pas quelqu’un de sage ou de raisonné. Et surtout lorsqu’il s’agissait d’elle, sa raison perdait tout contrôle.

- « Je suis incapable de te résister ! »


Joignant le geste à la parole, il vint plaquer ses lèvres sur celles de Xue Feng. Et c’était chaque fois plus extatique encore. Il en perdait complètement la tête : ses lèvres étaient d’une douceur incroyable, lui offrant un goût de paradis. Sa main qui avait maintenue celle de son ennemie sur sa peau vint se loger dans sa chevelure afin de l’attirer toujours plus à lui alors que dans le même temps, il forçait le barrage de ses lèvres afin de venir trouver la langue de la jeune femme qu’il caressa de la sienne.
Sa main vira de sa taille à la chute de ses reins. Il n’en pouvait plus, et ne pensa plus une seconde à Zhen Juan. Leur étreinte qu’elle ne repoussa pas dura plusieurs longues minutes. Il y mit fin le temps de la laisser reprendre son souffle, mais alors qu’il s’apprêtait à refondre sur elle, les doigts fins de celle qui l’obsédait vinrent se poser entre sa bouche et la sienne.
Il lui jeta un regard inquiet tandis que dans sa tête résonnait les mots

« Tu as dépassé les bornes ».

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Message Sujet : Re: "En attendant demain..."
"En attendant demain..."  Icon_minitime Dim 24 Juin - 2:22

Je restai quelques instants tout près de lui, sans bouger, incapable de faire autre chose que sentir mon cœur qui battait la chamade. Dire qu’il y a seulement quelques jours encore, je l’évitais du mieux que je pouvais et là… je cherchais délibérément sa proximité.
Un peu mal à l’aise, je reposai mes talons sur le sol et commençai à m’écarter de Ki Hyung, mais aussitôt il posa sa main sur la mienne, la retenant contre lui. Je cessai de bouger, m’étant à peine écartée de quelques centimètres de lui, qui ne bougeait pas non plus et cette immobilité m’intimida quelque peu. Je relevai les yeux vers lui et vis que ses paupières étaient closes, est-ce que j’avais fait quelque chose de mal en le remerciant de cette façon ? Ah, quelle idée… j’étais idiote, j’aurais probablement mieux fait de me retenir cette fois…
Soucieuse, je murmurai doucement son nom pour attirer son attention. Je voulais qu’il me regarde, qu’il me rassure, je ne comprenais pas tout à coup, j’avais juste peur d’avoir fait quelque chose de déplacé qui l’aurait blessé.

Mais, me surprenant encore une fois, il glissa un bras autour de ma taille et m’attira de nouveau contre lui, si fort que j’eus soudain peur qu’il se rende compte des battements de mon cœur qui ne se calmait pas. Je fermai les yeux une seconde, pour tenter de me reprendre, puis je le regardai de nouveau, et il avait l’air on ne peut plus sérieux.

- « Je t’en prie ne me dis pas ce genre de choses… »

Il posa son front contre le mien et je fermai les yeux. Pourquoi ne pouvais-je pas le remercier ? Lui dire que sa présence m’apaiser, que j’aimais être près de lui ? Pourquoi aurais-je dû être plus explicite ou bien tout simplement garder ça pour moi… ?

- « Xue Feng… » Soupira-t-il. « Tu sais pourtant que je ne suis pas quelqu’un de gentil… Quand tu me parles comme ça…»

S’interrompant, je le sentis trembler quelque peu, et je restai de nouveau immobile contre lui, attendant que, lui cette fois, se reprenne. Je sentais sa chaleur irradier de son corps, beaucoup moins brûlante que l’autre jour, mais d’autant plus douce et réconfortante.

- « Je suis incapable de te résister ! »

Il ne me laissa pas le temps de réagir et prit ma bouche, et je ne protestai pas. Tandis que ses mains me maintenaient contre lui, j’agrippai doucement son t-shirt et répondis à son baiser. Il m’était absolument impossible de rester impassible ou même de le repousser. Il me pressa un peu plus contre lui alors que sa langue se glissait entre mes lèvres, et c’était à peine si j’arrivais à me rendre compte de sa main qui avait glissé au creux de mes reins.

Après quelques longues et tendres minutes, il quitta mes lèvres et je détournai la tête pour reprendre mon souffle. De nouveau, je me mordis la lèvre et ma culpabilité revenait à toute allure dans ma tête pour me hurler de m’écarter de lui. Mais je n’en avais pas envie, absolument pas, et même ma culpabilité n’arrivait plus à me faire changer d’avis.
Je tournai de nouveau le regard vers lui, au moment où il voulut m’embrasser de nouveau. Instinctivement, je posai une main sur sa bouche. Non, je ne voulais pas que ça recommence comme dans l’ascenseur, je ne voulais pas que l’on perde la tête…

Doucement, je fis glisser ma main jusque sa joue et je baissai les yeux. Je sentais que si je me laissais aller encore une fois, je risquais de le regretter… je le savais, j’avais encore des choses à lui dire et je détestais rester sur des non-dits qui pouvaient conduire à de grosses méprises.

« Ki Hyung… T-tu me détesterais, si j’étais le genre de filles qui ai… apprécient deux garçons en même temps ? »

Je voulais lui faire comprendre que mes sentiments étaient partagés, je voulais qu’il soit sincère, je voulais savoir s’il pouvait accepter ce que je ressentais pour un autre… je savais que c’était peu probable, mais il savait déjà ce que je ressentais pour Zhen Juan… et je ne voulais pas qu’il s’imagine que j’étais si proche de lui par dépit amoureux, ou parce que je savais qu’il ressentait quelque chose pour moi. C’était différent…

« Je suis perdue… »

Je posai ma tête contre son torse, je ne pouvais pas dire autre chose, pas l’expliquer autrement… il me troublait au point que je ne me comprenais plus moi-même… Zhen Juan avait peut-être raison de dire qu’il ne me reconnaissait pas… je ne me reconnaissais pas non plus.
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Ki Hyung Kim

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Message Sujet : Re: "En attendant demain..."
"En attendant demain..."  Icon_minitime Dim 24 Juin - 17:01

Avec douceur, elle le contraint à cesser ses baisers pour finir par loger sa main sur sa joue. Le contact chaud de la paume de Xue Feng sur son visage consola légèrement Ki Hyung qui se maudissait intérieurement. Elle ne l’avait pas vraiment repoussé, mais la phrase qui suivit lui décocha une claque émotionnelle bien plus douloureuse que ne l’aurait été un véritable coup.

« Ki Hyung… T-tu me détesterais, si j’étais le genre de filles qui ai… apprécient deux garçons en même temps ? »

Qu’elle « apprécie » deux garçons en même temps ? Bien sûr qu’il ne le supporterait pas ! Quelle question… Depuis qu’avait commencé leur pari son esprit, son corps, et son cœur n’étaient plus dominés que par elle, comment pourrait-il seulement accepter qu’elle puisse aimer deux hommes à la fois ? Il était possessif, et surtout, il n’était pas le genre d’homme à partager ou à attendre. Non, ça, ça lui était clairement impensable. Elle vint alors poser sa tête sur son torse en lui disant qu’elle était perdue.
Il réalisa alors : Zhen Juan. Il avait été là le premier, et il savait bien la place que ce garçon occupait pour Xue Feng. Pourtant, malgré la blessure que leur rupture lui avait affligée, elle parvenait tout de même à penser qu’elle l’aimait un peu. Lui, Ki Hyung Kim. Il avait délibérément provoqué cette situation, il ne pouvait décemment pas se permettre d’être exigeant avec elle. Pas maintenant.
La serrant contre lui, une main lui caressant les cheveux alors qu’il laissait son menton reposer sur le haut de la tête de la jeune femme, il lui répondit d’un ton très sérieux :


- «Je ne suis pas quelqu’un capable de supporter la deuxième place, surtout en ce qui te concerne, alors oui, je te détesterai vraiment si tu étais ce genre de fille…. »

Il laissa passer un léger silence. Xue Feng ne bougeait déjà plus, totalement interdite par sa réponse. Un demi-sourire qu’elle ne put voir naquit sur son visage. C’était là sa façon de se venger des sentiments qu’elle avait pour Zhen Juan, mais il n’irait pas plus loin pour cette fois. Gardant le même timbre de voix sage et assuré il continua :

- « Mais je sais que tu ne l’es pas, alors… » Il hésita, se pinça les lèvres. Mais aucun autre terme ne lui vint. Il capitula face à sa propre fierté.« Alors je continuerai à t’aimer Xue Feng, peu importe à quel point tu te sens perdue à présent… Je ne peux pas te dire que tout ira mieux demain, car ce serait mentir. Ça n’ira pas mieux demain, ce sera peut-être même pire encore qu’aujourd’hui, mais donne toi du temps. Tu apprécies peut-être deux hommes aujourd’hui, mais tu n’en aimes qu’un, et c’est Zhen Juan. »

Il desserra son emprise sur la jeune fille afin de venir poser ses mains de part et d’autre de ses joues. De cette façon il l’obligea à le regarder tandis qu’il prononçait ces mots :

- « Par contre, ne compte pas sur moi pour m’effacer pour autant. Je ne suis pas celui que tu aimes quoi que tu puisses ressentir, mais un beau jour tu ouvriras les yeux, et tu n’auras plus aucun doute. Tu auras oublié ta peine, tes larmes, ta culpabilité, et tous ces sentiments qui t’ont fait pleuré aujourd’hui, et tu réaliseras alors lequel de nous deux tu aimes vraiment…

Et ce jour-là, peu importe combien de temps cela prendra, je ferai en sorte que cet homme ce soit moi ».


Se penchant vers elle, il embrassa avec une douceur infinie son front, sa joue, puis ses lèvres, avant de la regarder à nouveau, le regard empli à la fois de doutes et d’espoir. Oui, il la suivrait partout où elle irait, passerait des heures en sa compagnie et supporterai le pire comme le meilleur d’elle-même en attendant ce jour. Au fond de lui, il ne se sentait pas de taille face à Zhen Juan. Ce type correspondait tellement à Xue Feng à côté de lui… Mais il avait essuyé tant de blessures en amour que cette fois il allait se battre pour de bon. Et il ne lésinerait sur rien.

- « Et puis je te l’ai déjà dit tout à l’heure : Si tu tombes je viendrais te relever, si tu es en colère je serai prêt à encaisser les coups pour que tu te calmes, et de la même façon… Chaque fois que tu te perdras je te retrouverais, alors… Tu n’as plus à t’inquiéter… Quoi que tu choisisses de faire, je te soutiendrai : si tu me dis clairement que tu veux retrouver Zhen Juan, et que tu ne m’aimes pas, je respecterai ton choix, et je disparaitrais de ta vie, mais tant que ce ne sera pas le cas, je n’abandonnerai pas ! »

A nouveau, la tristesse de ses propres mots vint l’envahir. Il laissa sa tête retomber sur son épaule alors qu’il la maintenait toujours contre lui, puis soupira, presque amusé de sa pitoyable déclaration. La vérité c’est qu’il la voulait pour lui, et pour lui seul. Si en avait eu la possibilité il aurait effacé tous ses souvenirs de Zhen Juan, mais c’était impossible, il devrait se battre loyalement.

- « J’ai vraiment hâte qu’il arrive… ce jour où tu me diras clairement qui tu aimes… »

Redressant son visage, il lui tendit son plus beau sourire. Après tout, elle lui devait encore un rendez-vous, et une danse au gala de sa famille. Et il lui avait bien dit de prendre son temps. Il serait patient, pour elle, pour eux. Il était hors de question de laisser son empressement gâcher ce qu’ils construisaient à peine. Jason et les High Five ne le reconnaissaient pas ces derniers temps, et en voyant son reflet dans les yeux de Xue Feng, il sourit en se disant que lui non plus ne se reconnaissait pas. Mais il adorait ça.
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Xue Feng Qian

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Message Sujet : Re: "En attendant demain..."
"En attendant demain..."  Icon_minitime Lun 25 Juin - 20:50

Je fermai les yeux en soupirant. Je me rendais compte que je l’avais probablement surpris, peut-être même énervé, mais je n’avais pas pu me retenir de le dire, il fallait qu’il sache ce qu’il en était… et du moins ce que, moi, j’arrivais à comprendre, aussi confus que ce soit dans ma tête.
Il resserra doucement son étreinte autour de moi en caressant mes cheveux et je sentis sa tête se poser sur la mienne. Durant l’espace d’un instant, je me sentis un peu rassurée… jusqu’à ce qu’il me réponde.

- «Je ne suis pas quelqu’un capable de supporter la deuxième place, surtout en ce qui te concerne, alors oui, je te détesterai vraiment si tu étais ce genre de fille…. »

Mon cœur se serra brusquement. J’aurais dû m’en douter. Ki Hyung était trop… trop… lui, pour accepter ce genre de chose. J’aurais voulu m’écarter de lui, pour lui cacher ma peine, mais comme il ne me lâcha pas le premier, je n’osai pas bouger. Parce que je me sentais bien dans ses bras, et parce que je craignais un peu qu’il ne veuille plus me tenir ainsi. Est-ce que ça n’aurait pas été plus sage ? Est-ce que ça n’aurait pas dû être ce que je décidais de moi-même ?

- « Mais je sais que tu ne l’es pas, alors… »

Je haussai les sourcils, surprise. Ce n’était pas ce que j’étais ? Ah non ? J’aurais voulu que mon cœur en soit aussi sûr que lui. Mais je ne dis rien, et le laissai continuer, me rassurer comme il savait le faire. « Donne-toi du temps »… sans doute… est-ce que ça voulait aussi dire que, lui aussi, il me donnait du temps ? Mais il avait raison, me précipiter n’arrangerait rien, au contraire, et je le savais… mais j’avais peur… peur de le perdre lui aussi avant d’avoir pu comprendre à quel point cela pourrait me blesser. Je ne pourrais pas endurer ça, pas deux fois de suite…

Il desserra son étreinte et ses mains se posèrent sur mes joues pour relever mon visage, je le regardai, timide, craintive. Alors de nouveau, je pus comprendre toute l’ampleur de sa détermination… et de ses sentiments ?
Tandis que ses tendres paroles résonnaient encore dans ma tête, ses lèvres caressèrent doucement mon visage, j’en fermai les yeux, avant de le regarder de nouveau. Il attendrait, il resterait avec moi malgré mes sentiments pour Zhen Juan… Une partie de moi ne put s’empêcher d’en souffrir… si lui, était capable de ça, qu’aurais-je donné pour que Zhen Juan fasse de même ? Qu’aurai-je donné pour un peu de temps de sa part ? Lui qui avait toujours été près de moi, s’était senti tellement blessé et trahi qu’il ne savait même plus comment me pardonner, et me donner une seconde chance. … oui… voilà pourquoi il me fallait du temps… si je me précipitais, si je ne laissais pas mes sentiments pour Zhen Juan s’apaiser un peu, nous en souffririons, Ki Hyung et moi.

Il reprit, plus vindicatif, me répétant qu’il serait là, et qu’il me soutiendrait quoi qu’il arrive, mais j’entendis clairement que ses derniers mots étaient les plus douloureux. Je fronçai légèrement les sourcils, sa voix avait changé, ses intonations. Il posa sa tête sur mon épaule et je glissai ma main dans ses cheveux. Pour l’instant, c’était lui qui était à mes côtés, c’était lui que je voulais à mes côtés, il était le seul en mesure d’être près de moi, le seul à comprendre. Et je ne voulais pas qu’il en souffre.

- « J’ai vraiment hâte qu’il arrive… ce jour où tu me diras clairement qui tu aimes… »

Il se redressa et m’adressa un sourire que je lui rendis. Il était persévérant, malgré la faiblesse que les sentiments amoureux savaient si bien engendrer. Aimer… il m’aimait. C’était presque trop beau de me dire une telle chose, et surtout tellement inattendu. Ill y a à peine trois semaines, ça ne me serait jamais venu à l’esprit que nous pourrions avoir une telle conversation, et pourtant…
Je fis redescendre ma main dans son cou, là où il avait noué mon foulard…

« Alors je te promets… de ne pas être trop longue. »

C’était la seule promesse que j’étais en mesure de faire, mais il fallait que je la fasse… je savais que, moi-même, je ne saurais pas tenir indéfiniment sans savoir ce que je ressentais… et je voulais qu’il ait, au moins, la certitude que je ne profiterais pas de cette situation.

« J’essaierais de ne pas te décevoir, toi au moins… je… »

Du bruit dans les escaliers m’interrompit, je tournai la tête pour écouter, et le bruit venait clairement d’en bas. Je regardai de nouveau Ki Hyung, et visiblement, la même pensée nous vint en tête : si on nous trouvait là, sans que nous soyons en train de nous hurler dessus, on aurait bien du mal à s’en expliquer. Et je n’étais pas certaine que Ki Hyung souhaite que le High Five et les élitistes se mêlent à ça… moi-même, je préférais que les Against ne soient pas au courant… ils me trucideraient s’ils se rendaient compte de ce qui se passait entre Ki Hyung et moi… quand bien même ce n’était pas clair… savoir qu’à cause de ça Zhen Juan était parti, ils n’apprécieraient pas.

Prudemment, on remonta au palier supérieur, alors que les pas montaient également. Par chance, ils s’arrêtèrent à l’étage inférieur et passèrent la porte vers le dortoir. Je soupirai longuement.

« Ce serait peut-être plus prudent de ne pas rester dans les escaliers… Si quelqu’un nous voit ici, ça va être l’anarchie... »

Ce n’était déjà pas brillant, si les groupes perdaient leurs leaders respectifs, ou ce serait tout comme, ça allait devenir n’importe quoi… et je savais que beaucoup d’étudiants n’attendaient qu’une erreur de notre part pour pouvoir ruer dans les brancards et se faire une place…
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Message Sujet : Re: "En attendant demain..."
"En attendant demain..."  Icon_minitime Mer 27 Juin - 1:41

Promis. Elle le lui avait promis. Elle ne le laisserait pas attendre indéfiniment sa réponse, et la main qu’elle posa dans son cou au même instant, le lui assura davantage encore.
Elle lui confia ne pas vouloir le décevoir. C’était la première fois qu’on lui faisait une telle promesse, et surtout, la première fois qu’il y croyait véritablement.
Pour une raison qui lui échappait, il faisait bien plus confiance à celle qui avait été son ennemie qu’il ne le faisait à ses amis les plus proches. Sur le terrain des sentiments, il n’avait jamais connu que la trahison et la déception, mais elle changeait la donne. Elle lui redonnait confiance, et involontairement, il trouvait cela formidable.
Alors qu’il savourait cet instant de douceur, des pas dans l’escalier se firent entendre. Se redressant d’un geste, ils s’échangèrent un regard des plus inquiets.

Le bruit de ces pas dans l’escalier, la possibilité qu’ils puissent être surpris un jour lui vint à l’esprit. Jusque lors il n’avait pas vraiment prit le temps d’y réfléchir : mais si quelqu’un venait à les découvrir ? Si quelqu’un laissait rependre la rumeur de leur nouvelle relation, qu’adviendrait-il ? Dans cette école où ils étaient aux yeux de tous les visages de deux clans s’opposant, il était tout bonnement inimaginable de penser à une entente, et encore moins à…
D’un commun accord silencieux, Ki Hyung et Xue Feng remontèrent à leur tour jusqu’au palier supérieur jusqu’à ce qu’enfin les bruits de pas quittent la cage d’escalier. Ils se laissèrent aller à soupirer en chœur de soulagement, puis se dévisageant l’un l’autre, ils sourirent.
Xue Feng lui proposa alors de partir : ils ne devaient en aucun cas être vus.

Que diraient les gens s’ils savaient ? Lui-même mentait à tout le High Five au grand complet, à sa petite cour : il n’oserait jamais les regarder dans les yeux et leur dire que la Xue Feng Qian dont il avait tant souhaité le trépas était à présent la plus belle chose de son monde. Comment faire comprendre à des gens aussi butés qu’il ne l’était combien elle lui était indispensable à présent ? A coup sûr il se retrouverait seul, abandonné de tous. Il perdrait à la fois l’amitié et le respect, pas seulement de tous les élites, majorité inconditionnelle de l’école, mais aussi du High Five. De ses seuls vrais amis, et futurs collaborateurs. Non, décidemment, il avait beau tourner le problème dans tous les sens, la même conclusion lui revenait à chaque fois, terrifiante : Xue Feng était moins dangereuse pour lui en tant qu’ennemie qu’en tant qu’amante. Lorsqu’ils s’opposaient il avait pour le soutenir des frasques des Against l’école entière, le respect, la dévotion, l’obéissance totale d’une école composée des étudiants asiatiques les plus influents. Mais si l’on venait à apprendre les sentiments qu’il lui portait à présent, il serait rabaissé au même niveau que Xue Feng, et même pire encore : il perdrait les élites, le High Five, et ne gagnerait même pas les Against et les Boursiers en retour en vue du tort qu’il avait pu leur causer. Il serait contraint à la plus méprisable des solitudes, juste… Pour elle. Et pourtant, plus il la regardait, et plus il avait envie de tenter le coup. Après tout, il faisait ici sa troisième année, si les choses tournaient mal, il serait encore temps de poursuivre ses études à l’étranger et de laisser les choses se calmer. Oui, il ne pouvait pas baisser les bras avant même d’avoir obtenu d’elle ce qu’il désirait tant, ça ne lui ressemblait pas.


- « T’as raison, on ferait mieux de redescendre et de rentrer aux dortoirs maintenant, ils vont tous commencer à remonter ».

Mêlant le geste à la parole, il lui tendit la main. Elle hésita, ne sachant que faire, mais Ki Hyung était bien décidé à prouver qu’il n’avait pas froid aux yeux, et de ce fait, glissa ses doigts dans ceux de la jeune femme afin de la sortir de sa torpeur, avant de descendre les escaliers à pas de velours. A première vue, ils étaient de nouveau seuls dans les escaliers de service.
Enfin, il tira la grande porte coupe-feu afin de laisser passer Xue Feng, et la rejoignit dans le couloir des dortoirs. Cette dernière profita de cet instant afin de tirer la clé de sa chambre vide de sa poche. Ki Hyung s’apprêta à rentrer dans la sienne, mais fut bien vite stoppé par la vision d’une Xue Feng immobile devant sa propre porte. Il vint la retrouver, passa ses bras autours de ses épaules et tenta de la rassurer de son mieux :


- « Ce n’est qu’une chambre. Même les endroits emplis de souvenirs ne sont jamais que des murs qui nous abritent. Qu’il soit derrière cette porte ou non ne changera pas la donne Xue, ça reste l’endroit où toi tu dois rentrer »

Passant sa main sur celle de la leader des Against, il lui fit entrer la clé dans la serrure, et la fit lui-même tourner afin de défaire le verrou. Elle se dégagea de ses bras pour le regarder : elle lui paraissait si fragile, c’était une véritable torture. Pour la énième fois, il pria pour qu’elle oublie Zhen Juan au plus vite, pour que cette expression de détresse quitte à tout jamais ce visage angélique.
Soudain, sans crier garde, des rires et des bruits de pas rapides se firent entendre à l’entrée du couloir. Aussitôt un groupe de quatre étudiants fit irruption dans la pièce : Ki Hyung usa du plus instinctif de ses réflexes. Se retournant afin d’être dos aux étudiants, il vint entourer la nuque de Xue Feng de son bras, puis vint la blottir avec force contre lui, l’entourant de sa veste, tandis qu’il se penchait vers ses lèvres qu’il captura sans ménagement.


Quelques secondes plus tard, il entendit une voix masculine l’interpeller :
- « Ki Hyung ? »
Il tourna la tête vers eux sans changer de position, serrant Xue Feng toujours plus fort contre lui alors que cette dernière, cachée par la silhouette masculine du jeune homme, masquait son visage en l’enfouissant contre le torse de ce dernier.
De sa voix la plus désagréable et hautaine, le leader du High Five prouva son autorité :


- « Qu’est-ce que tu regardes comme ça ? Tu vois pas que j’suis occupé là ? Dégagez de ma vue ! »

Le petit groupe ne se fit pas prier, et après s’être scindés en deux groupes, ils retrouvèrent leurs dortoirs respectifs. Alors que dans le couloir n’était plus perceptible que le son des clés déverrouillant les chambres, les murmures étouffés parvinrent aux oreilles de l’héritier « Encore une fille qu’il ramène aux dortoirs, je pensais qu’il s’était calmé mais ça a l’air de le reprendre » ; « En même temps il peut en profiter un maximum »…Quand enfin les portes furent closes, Ki Hyung sentit sa tête le tourner. Pour la première fois de sa vie, il avait vraiment eu une peur bleue.
Devenant blanc comme un ligne, il s’écarta de sa compagne, l’air blême.


- « Désolé pour… J’ai pas vraiment réfléchit… »

Se passant une main sur le visage, il se détacha entièrement d’elle, le corps appuyé contre sa porte de chambre. Il regarda sa main tremblante avec mépris : il ne se reconnaissait vraiment pas ainsi.
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Message Sujet : Re: "En attendant demain..."
"En attendant demain..."  Icon_minitime Dim 1 Juil - 17:12

C’était indicible, j’avais l’impression de me sentir coupable envers absolument tout le monde, comme si peu importait ce que je faisais, il y avait toujours quelqu’un pour pâtir de ce que je choisissais de faire… alors j’avais incroyablement peur qu’on nous surprenne, même si je n’en avais pas honte le moins du monde. Non, absolument pas, c’était seulement la peur de décevoir encore trop de gens.
Et je pense ne pas me tromper en disant que Ki Hyung avait également peur que l’on soit découvert… peut-être pas pour les mêmes raisons que moi, mais le résultat était le même, et nous ne devions pas rester ici plus longtemps, il m’approuva. Il me tendit alors la main, mais je ne la pris pas tout de suite. Encore une fois quelque chose me bloquait, mais Ki Hyung ne me laissa pas le temps de tergiverser, il attrapa ma main et m’entraina dans les escaliers pour descendre et retourner dans la résidence.

On retourna au troisième étage et on se dirigea vers nos chambres, je sortis rapidement ma clé de ma poche, mais lorsque je me retrouvai devant ma porte je me figeai, je n’avais même pas la force de l’ouvrir. Rentrer dans cette chambre la journée était facile, elle était toujours vide la journée, mais le soir quand je rentrais, habituellement Zhen Juan était avec moi, ou était déjà rentré… là j’étais toute seule, quand je me couchais, quand je me réveillais… Je n’avais même pas envie de rentrer, et de continuer à penser encore à tout ça, parce que je ne pouvais pas m’en empêcher, c’était comme si j’allais finalement trouver la clé de toute cette histoire si j’y pensais encore et encore… mais ça ne servait à rien d’autre que m’accabler davantage… si seulement il me donnait de ses nouvelles, si je savais où il était et comment il allait.
Les bras de Ki Hyung passèrent autour de mes épaules, me sortant de mes pensées.

- « Ce n’est qu’une chambre. Même les endroits emplis de souvenirs ne sont jamais que des murs qui nous abritent. Qu’il soit derrière cette porte ou non ne changera pas la donne Xue, ça reste l’endroit où toi tu dois rentrer »

Il avait raison, ça ne changerait rien, même s’il était là, à l’heure actuelle il me détestait… mais au moins il serait là. Ki Hyung prit doucement ma main qui tenait la clé pour me faire déverrouiller la porte. Mal à l’aise, je me dégageai de son étreinte et me tournai vers lui. Je savais qu’il voulait m’aider à passer à autre chose mais c’était toujours aussi compliqué.
Du bruit dans le couloir nous coupa à nouveau, je tournai vers la tête et vis quatre étudiants arriver, je n’eus pas le temps de réagir que déjà Ki Hyung se plaçait devant moi. Il m’attira contre son torse, me protégeant de sa veste et il m’embrassa. Surprise, je ne le repoussai pas, mais j’entendais toujours les pas des étudiants qui s’approchaient. Heureusement qu’il avait été rapide à réagir, sinon on risquait encore de se faire surprendre… mince, si je n’avais pas hésité, ça ne serait pas arrivé… et je ne me retrouverais pas une fois de plus dans ses bras, le cœur battant trop fort.
Un étudiant interpela Ki Hyung, qui quitta mes lèvres pour s’adresser à lui, j’enfouis mon visage contre son torse pour ne pas être vu des étudiants. Il ne manquerait plus que ça maintenant…

- « Qu’est-ce que tu regardes comme ça ? Tu vois pas que j’suis occupé là ? Dégagez de ma vue ! »

Je soupirai doucement, entendant les pas s’éloigner rapidement et des portes s’ouvrirent et se fermèrent, mais j’entendis également leurs paroles et, étrangement, je me sentis mal. Ce n’était pourtant pas nouveau, tout le monde savait que Ki Hyung était extrêmement frivole. Mais ça ne me regardait pas, de toute façon.
Quand nous fûmes de nouveau seuls dans le couloir, Ki Hyung me lâcha, je le regardai.

- « Désolé pour… J’ai pas vraiment réfléchi… »

Il alla s’appuyer contre sa porte, et j’ouvris doucement la mienne. Il n’avait pas à s’excuser, il fallait bien qu’on se cache des autres étudiants, on ne pouvait pas se laisser apercevoir ensemble ainsi, la vie deviendrait juste impossible ici… On avait déjà du mal à s’en sortir, il n’y avait pas besoin qu’on rende les choses plus compliquées qu’elles ne l’étaient. Les élitistes s’en donneraient à cœur joie s’il savait que je m’étais laissée séduire par Ki Hyung…

« C’est rien… je comprends. Il ne faut pas qu’on soit vus. »

Je relevai les yeux vers lui et lui fis un petit sourire. Le principal c’est qu’aucun des étudiants ne m’ait vu, et comme Ki Hyung avait l’habitude de ramener des filles ici, ça ne les surprenait pas. Ah, non, ce n’était pas le moment d’y penser, il faisait ce qu’il voulait.
Je soufflai et regardai l’intérieur de ma chambre, évidemment vide. Alors que je venais de passer un moment avec Ki Hyung, je n’avais pas envie de me retrouver seule… c’est ce que j’avais voulu toute la journée, mais à présent…

« Ki Hyung, » l’interpelai-je doucement. « C’est peut-être déplacé de te demander ça, mais… je ne peux pas rentrer seule… »

Je détournai de nouveau les yeux, mes propres paroles me faisaient rougir, et je ne lui avais même pas encore demandé… j’avais peur qu’il refuse je dois dire, il aurait de bonnes raisons, il y en avait probablement des tonnes et tant me passaient par la tête. Je fermai doucement les yeux, maintenant que j’avais commencé, il fallait que je lui demande clairement, non ?

« Tu resterais avec moi encore un peu, s’il te plait ? »

Je me redressai et allumai la lumière de ma chambre, j’osais à peine le regarder, si ça se trouve il allait se moquer de moi, il avait peut-être mieux à faire que de me tenir compagnie.
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Message Sujet : Re: "En attendant demain..."
"En attendant demain..."  Icon_minitime Dim 1 Juil - 22:36

C’est en traînant des pieds dans le couloir que Ki Hyung avait retrouvé la porte de sa chambre. La petite expérience qu’ils venaient de vivre l’avait secoué plus qu’il ne l’aurait souhaité, de ce fait, lorsque la voix de Xue Feng l’interpellant se fit entendre, son corps se détendit instantanément. Elle était toujours là. Hésitante, elle commença par lui dire qu’elle ne pouvait rentrer seule. Le leader du High Five lui jeta un regard curieux : elle ne pouvait pas rentrer seule ? Essayait-elle vraiment de lui demander ce à quoi il pensait ?
Il ne pouvait le croire, pourtant, dans la minute qui suivit, elle fit tomber la question qui les brûlait.


- « Tu resterais encore un peu avec moi…S’il te plait. »

Un sourire d’une tendresse infinie vint se dessiner sur le visage de Ki Hyung. Laissant sa propre porte pour venir retrouver la jeune femme à l’orée de sa chambre, il passa une main sur la tête de Xue Feng, et la ramena à lui pour poser son front sur le haut de cette dernière.
Son ton était très doux, et un peu taquin, pourtant, les mots qu’il lui donna en réponse étaient d’une parfaite honnêteté selon son point de vue.


- « Tu ne me laisses vraiment aucun répit, hein ? »

S’éloignant quelques peu, il laissa sa main sur la tête de Xue Feng, à la différence que cette fois il la regardait droit dans les yeux. Son visage triste lui serrait la poitrine, et il était évident que lui non plus n’avait aucune envie de la quitter. Il n’avait pas encore donné de réponse, il s’en empressa donc, la rassurant au passage.

- « Bien sûr… Tout le temps que tu voudras »


Elle ne dit rien, se contentant de lui sourire. L’instant d’après, la porte se refermait sur eux. Tout curieux, Ki Hyung observa la pièce principale. La chambre était plus petite que la sienne, mais sa décoration était bien plus chaleureuse. L’espace était soigneusement répartie, la chambre rangée impeccablement, pourtant, un détail venait froisser le tableau. Là où se trouvait les deux lits une personne collés l’un à l’autre, le premier était soigneusement fait, tandis que sur le deuxième lit, il n’y avait plus que le matelas. Ni drap, ni couverture, ni oreiller. Juste le matelas tel qu’il se serait trouvé si personne n’avait jamais occupé ce lit. Et il en était de même pour la table de nuit, et les étagères jumelées à cette partie de la chambre. Jetant un œil aux portes coulissantes du premier placard à côté, Ki Hyung se dit qu’il devait en être de même, et effectivement, dans une telle ambiance, il était plutôt difficile de se sentir bien.
Xue Feng sembla comprendre ce à quoi il pensait puisqu’elle ne le rappela pas malgré le silence.
Par ailleurs, ce dernier n’était pas pour plaire à l’héritier, qui se tourna vers son ancienne ennemie.


- « Tu devrais te passer de l’eau sur le visage »lui conseilla-t-il gentiment en empruntant tout de même un ton qui n’accordait pas de refus. « Tu as les yeux enflés… »


Ne rechignant pas davantage, la jeune femme prit soin d’écouter les paroles de l’héritier, laissant ce dernier seul dans la pièce. Dès qu’elle eut fermé la porte, il en profita et ne perdit pas une seconde.
Sans même regarder de quoi il s’agissait, il prit çà et là des bouquins, des cahiers, des classeurs, et tout un tas de choses trainant ou s’entassant du côté de Xue Feng et les transporta au niveau des étagères vides laissées à l’abandon par Zhen Juan. De la même façon, il s’approcha du lit et retira la couverture bien mise pour la déplier et recouvrir les deux matelas avec. En l’espace de quelques petites minutes, il venait de combler le vide à sa façon.
Enfin, lorsque changée, et la mine plus éveillée, la leader des Against revint, cette dernière lui lança un regard totalement perdu auquel il s’empressa de répondre :


- «Désolé d’avoir touché à tes affaires mais… Je trouve ça moins triste comme ça… » Elle ne dit rien le laissant penaud. Il baissa les yeux vers le sol, soudain plus gêné que jamais. « Si… Si tu veux je peux tout remettre à sa place…. Et même partir… Je veux juste que tu puisses te sentir bien alors dis-moi simplement ce que tu veux que je fasses, et je le ferai… »

Se passant nerveusement la main dans les cheveux il n’arrivait plus à la regarder dans les yeux. Ses joues vinrent se colorer légèrement de rouge, laissant transparaitre son embarras à Xue Feng. Il n’attendait plus que d’elle qu’elle lui donne ses directives, après tout, il le lui avait promis.
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Xue Feng Qian

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Message Sujet : Re: "En attendant demain..."
"En attendant demain..."  Icon_minitime Lun 2 Juil - 23:23

Je ne le regardais pas, mais je l’entendis néanmoins s’approcher de moi, et une fois encore il me prit dans ses bras. Il posa sa tête sur la mienne alors que j’essayais d’appréhender ce qu’il allait me dire, mais je fermai les yeux pour profiter de son étreinte.

- « Tu ne me laisses vraiment aucun répit, hein ? »

Je rouvris les yeux et les levai vers Ki Hyung quand il s’écarta pour me regarder. Comment ça ? Est-ce que ça voulait dire que je l’ennuyais ? Je ne voulais pas être un boulet pour lui, au contraire, c’est juste que j’avais encore envie de passer du temps avec lui, même si ça me faisait me sentir encore plus coupable. Quelle idée, je voulais qu’il entre avec moi dans la chambre que je partageais - théoriquement - avec Zhen Juan… s’il l’apprenait, il serait encore plus furieux, si c’était possible. Peut-être que je faisais n’importe quoi finalement…

- « Bien sûr… Tout le temps que tu voudras »

Rassurée, je souris, et on entra dans ma chambre dont je refermai la porte. Mais je faisais toujours face au vide de ma chambre, le peu d’affaire qu’il restait à Zhen Juan dans cette chambre était tellement bien rangée qu’on ne les voyait pas, le reste il l’avait emporté, abandonnant la moitié de cette chambre qui me renvoyait en permanence le vide qui régnait en moi. J’étais pourtant obligée d’y rester, d’endurer, bien loin de moi l’idée d’aller faire une demande de changement de chambre… cela m’empêcherait de savoir à quel moment il reviendrait… il fallait qu’il revienne.
Regardant de nouveau Ki Hyung, je vis qu’il contemplait lui aussi la décoration partagée de la chambre, ça devait paraître bizarre, je n’avais même pas osé écarter nos lits, c’était idiot, parce que s’il revenait, il les pousserait certainement lui-même…

Ki Hyung me sortit de mes pensées, rompant le silence qui s’était installé, et me conseilla d’aller me passer de l’eau sur le visage. J’obéis, de toute manière ça ne me ferait pas de mal, et ça me secouerait peut-être un peu, j’en avais besoin sans doute, pour peu que ça marche… Je refermai la porte de la salle de bain derrière moi et m’y appuyai, je soupirai. Même la salle de bain était beaucoup plus vide, le pire c’est qu’elle était relativement grande. Je m’approchai du lavabo et ouvris le robinet pour me passer de l’eau froide sur le visage, je plaquai mes mains mouillées sur mon visage et soufflai doucement, c’était drôle, j’avais l’impression de seulement me rendre compte que ces larmes m’avaient donné chaud, j’allais sans doute finir par me donner de la fièvre à pleurer comme je le faisais… j’avais déjà du mal à aller en cours ces jours-ci, si en plus j’étais malade, adieu ma bonne moyenne du semestre…

Je fermai le robinet d’eau et attrapai une serviette pour essuyer mon visage, puis j’osai enfin relever les yeux vers le miroir et me regarder en face. Heureusement que je ne me maquillais pas, sinon je ne vous dis pas le carnage à chaque crise de larmes… j’avais beau être une fille plutôt féminine, je ne pensais jamais à m’acheter du maquillage waterproof… je n’en avais jamais vu l’utilité, je n’étais pas spécialement une pleureuse - j’avais pleuré plus en deux jours que durant toute ma vie - et il ne m’était jamais venu à l’idée de plonger dans une piscine avec du maquillage, donc bon… Quand je ne me sentais pas bien, de toute façon, je n’avais même pas envie de me maquiller, comme si j’avais envie de prendre soin de moi… c’était assez visible que je m’occupais plus du reste que de moi, ça m’empêchait de penser à mes problèmes, j’aurais aimé en être capable aujourd’hui.
J’attrapai mes longs cheveux et un élastique et les nouai en un chignon lâche pour qu’ils ne me tombent plus dans le cou… malheureusement, cela faisait ressortir le suçon de Ki Hyung. Tant pis. Je pris mon temps pour me reprendre un peu, et je décidai de finalement ressortir pour rejoindre Ki Hyung dans la chambre. Mais quand je vis ce qu’il y avait devant moi, je me figeai, il avait tout bougé. Les lits, mes livres, mes affaires… tout ce que je m’étais efforcée de laisser tel quel en espérant que ça ne resterait pas trop longtemps ainsi… il avait tout étalé sur le vide qu’avait laissé Zhen Juan. Je regardai finalement Ki Hyung, lui lança un regard perdu.

- « Désolé d’avoir touché à tes affaires mais… Je trouve ça moins triste comme ça… Si… Si tu veux je peux tout remettre à sa place…. Et même partir… Je veux juste que tu puisses te sentir bien alors dis-moi simplement ce que tu veux que je fasse, et je le ferai… »


Il passa une main dans ses cheveux alors qu’il avait baissé la tête, mais je vis quand même qu’il était gêné. Il pensait que j’étais fâchée de ce qu’il avait fait ? J’étais juste… surprise, je ne m’étais pas attendu à ce qu’il fasse une chose pareille… j’étais touchée, mais je n’étais pas en colère. Il avait fait ce que j’aurais dû faire, ce pour quoi je n’avais plus aucun courage.

« Merci » soufflai-je finalement.

Je m’approchai de lui, essayant de surmonter ma timidité, et d’ignorer les battements affolés de mon cœur. Comment pourrais-je restée insensible quand il faisait ce genre de chose ? Quand il me disait qu’il voulait me faire sourire ou que je sois bien. C’était juste impossible de résister à ce genre de paroles, surtout quand j’étais presque certaine qu’il était sincère.

« Tu as raison, c’est mieux ainsi… je n’ai pas osé le faire mais j’aurais dû, je suppose… je suis assez lâche si on y regarde bien, je n’ose même pas essayer d’arranger les choses pour moi… au moins pour moi. »

Zhen Juan avait raison de toujours me répéter que je ne savais pas penser à ma propre personne, peut-être que si je l’avais écouté plus tôt, je n’en serais pas là en ce moment… Je levai les yeux vers Ki Hyung, un léger sourire sur mes lèvres, me moquant de moi-même.

« Tu saurais me rendre un peu égoïste ? Ça m’éviterait peut-être de tomber aussi bas… »

Je détournai les yeux et mon regard se posa sur la photo de Zhen Juan et moi, le cadre qu’il avait cassé en partant, j’avais gardé la photo, il ne l’avait évidemment pas emmenée avec lui.
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Ki Hyung Kim

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Message Sujet : Re: "En attendant demain..."
"En attendant demain..."  Icon_minitime Mer 4 Juil - 1:12

Contrairement à ce qu’il avait pu craindre, plutôt que de le disputer pour avoir touché aux précieux effets de la chambre qu’elle partageait avec Zhen Juan, Xue Feng le remercia, lui stipulant que c’était ce qu’elle aurait dû faire depuis le premier jour, mais qu’elle n’avait pas fait par manque de courage.
Se rapprochant de lui, elle se qualifia de lâche, notamment pour ce qu’il s’agissait de sa propre personne.

Ki Hyung ne dit rien mais approuvait totalement. Xue Feng ne pensait jamais à elle-même dans ses moments les plus sombres. C’était irritant, il le lui avait déjà dit plus tôt dans les escaliers. Certes être totalement imbu de sa personne comme l’était Ki Hyung n’était pas forcément un bien non plus, mais au moins, il savait s’occuper de ses affaires. Elle, c’était différent. Comme toujours. Sa générosité sans limite et son bon cœur faisait d’elle quelqu’un d’extraordinaire que tout le monde voulait approcher, que tout le monde voulait connaître. Elle était très simple à vivre, elle prenait toujours la défense des autres quitte à s’y perdre elle-même, et c’est certainement ce détail de sa personnalité qui avait touché le bel hériter.

Un léger sourire aux lèvres elle lui demanda s’il pouvait lui apprendre à devenir égoïste pour ne pas avoir à tomber aussi bas, alors qu’au même moment ses yeux se tournaient vers la photo d’elle et Zhen Juan. Un cadre sans verre. Facile de deviner à quelle occasion ce dernier avait été détruit. Ki Hyung resta silencieux quelques secondes le temps d’assimiler sa question, puis lui fit d’un ton autoritaire :


- « Dans ce cas commence par me regarder moi ! »

Aussitôt, surprise, la jeune femme détourna le regard pour venir le planter dans celui de Ki Hyung. Le visage de ce dernier était soudain plus froid, plus distant, comme si la demande de Xue Feng l’avait heurté. Et ce n’était pas loin du vrai…
Au fond de lui, pendant un instant, Ki Hyung avait eu une vision de Xue Feng calquée sur son exemple. Il l’imaginait devenant arrogante, séductrice, et égoïste à souhait. Il la voyait à son image, pourvu d’un voile de noirceur qui ne lui était pas destiné. Le tableau était des plus séduisants. Avec elle à ses côtés, il se voyait comme l’un des maîtres du monde, puis se secouant, il se rappela à la réalité. Et surtout, à ce qui avait poussé son désir pour elle. Non, aussi tentante qu’une Xue Feng égoïste pouvait paraître, celle qui lui avait accroché le cœur était d’une innommable pureté. Il changerait pour elle, et ne permettrait jamais l’inverse. Par fierté, parce qu’il était hors de question qu’il se soit entiché d’une personne devant changer par la suite, et surtout, quoi qu’il lui en coûte de l’avouer, par amour.


- « Je ne t’apprendrai jamais ce genre de chose. Tu entends ? Jamais ! Bon sang Xue Feng ! »Il serra les lèvres pour ne pas crier, mais l’empreinte de sa voix laissait tout de même clairement transparaitre son désaccord. « Ce que tu es, cette personne bien trop bonne, c’est chiant ! Voir insupportable ! Tu es si gentille envers tout le monde, et tellement incapable de l’être envers toi-même ! Tu ne sais que te jeter la pierre, et le pire, c’est que tu es toujours prête à prendre celles des autres en pleine figure, pourtant !... »

Son visage se figea un instant, ses yeux devenant plus profonds, plus doux. Il recouvrait son calme à la simple vue de son visage, alors que quelques mois auparavant ce dernier lui procurait l’effet inverse. Sa voix suivit le même mouvement, retrouvant sa douceur confortable.

- « …Pourtant, pour rien au monde je ne souhaite te voir changer. » Passant une main sur le visage de son ancienne ennemie, il y essuya du pouce les derniers résidus de l’eau qu’elle avait passé sur sa figure. « Cette façon que tu as d’agir fait partie de toi, de cet ensemble qui te définit. Et aussi chiant que cela puisse être je te défends d’un jour vouloir changer quoi que ce soit chez toi… Parce qu’à mes yeux, telle que tu es aujourd’hui… Tu es simplement parfaite Xue Feng. Chiante, mais parfaite. »

Il lui tendit son plus tendre sourire espérant que ce dernier suffirait à effacer les traces de son impulsivité et à lui faire retrouver le sien. Une drôle de sensation naissait en lui. Il avait envie de lui dire combien il tenait à elle, combien tout son être lui importait désormais. Etait-ce de l’amour ? Si ce n’était pas le cas, ça y ressemblait beaucoup, mais il n’en dirait rien. Il était là, ce soir, dans cette chambre, pour elle, et uniquement pour elle. Il devait mettre le plus possible ses sentiments de côtés pour se concentrer sur le seul bien être de cette femme incapable de penser au sien.


- « Si t’es trop bête pour réussir à te préoccuper un peu de toi-même, alors moi je le ferai à ta place. Je te l’ai dit tout à l’heure non ? » Il lui tendit la main, comme s’apprêtant à lui donner une poignée de main, elle s’en saisit donc sans se méfier. Mais il ne la serra pas, mais à la place, la porta à ses lèvres avant d’y déposer un léger baiser et de rendre sa main à sa propriétaire.


- « Je suis ton allié. Si tu sens que tu as besoin d’aide, c’est vers moi que tu devras te tourner. Quand tu flanches, quand tu as peur, ou que tu es en colère, peu importe, je veux que tu ne viennes que vers moi, que tu ne regardes plus que moi. Je te défends de penser à te tourner vers quelqu’un d’autre ou de changer » Soudain bien plus proches, leurs yeux ne se décollaient plus les uns des autres, comme hypnotisés. « De nous deux, je suis le seul qui ait droit d’être égoïste. Je suis quelqu’un d’égoïste, je suis même le pire de tous….. Si tu le deviens à ton tour, alors pour moi ce sera fini. Je n’en guérirai jamais. Alors que là, telle que tu es… »

Il se rapprocha un peu plus, un sourire complice en coin.


- « Tu peux changer le pire en quelque chose de meilleur ».


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Xue Feng Qian

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Message Sujet : Re: "En attendant demain..."
"En attendant demain..."  Icon_minitime Ven 6 Juil - 22:12

Je me disais que, peut-être, je pourrais retrouver un cadre tout neuf. J’aurais voulu changer quelque chose, c’était bien faiblard de toucher à ça, mais c’était peut-être un bon début. Je veux dire, j’avais du mal avec tout, si Ki Hyung n’avait pas bougé tout ça, qui sait combien de temps je serais restée dans ce vide… mais ce cadre était toujours là… ne pouvais-je pas commencer à le réparer lui, avant de me réparer moi ?

La voix de Ki Hyung me sortit de mes pensées, un peu brusquement.

- « Dans ce cas commence par me regarder moi ! »

Je tournai la tête vers lui en haussant les sourcils, et il ne me fallut pas plus de quelques secondes pour me rendre compte que ma question l’avait énervé, et pas qu’un peu. Il faisait son possible pour ne pas crier, mais ça ne faisait que prouver à quel point ce que je lui avais dit lui déplaisait. Et il m’expliqua la façon dont il me voyait, et probablement celle de la majorité des gens - du moins mes partisans - également. C’était presque amusant de se rendre compte qu’il avait une image de moi totalement à l’opposé de celle que j’avais de lui. Et même s’il était un peu différent maintenant avec moi, je ne devais pas oublier qui il était, et ce qu’il faisait. Il était toujours le leader du High Five, mon antonyme sur bien des choses et je le savais parfaitement. Oui, nous étions diamétralement opposés.
Et il ne voulait pas que je change ? Avec tout ça, je devais rester la même ? Il se trompait, j’étais loin d’être parfaite, et je n’avais jamais imaginé l’être une seule seconde. Il ne pouvait pas être sérieux en disant ça, c’était faux. Et s’il l’était, c’était encore pire…

Il continua en me disant qu’il se soucierait de moi puisque je n’arrivais pas à le faire moi-même, puis il prit ma main pour y déposer un baiser, faisant battre mes joues et vibrer mon cœur. Ses paroles me rassuraient quand même, je pouvais compter sur lui… je le connaissais assez pour savoir que s’il le disait, alors il le pensait, et j’étais heureuse de l’entendre me le dire même si je ne pouvais m’empêcher de trouver ça trop beau.

- « Alors que là, telle que tu es… Tu peux changer le pire en quelque chose de meilleur ».


Je haussai les sourcils alors qu’il souriait. Changer le pire en meilleur, que voulait-il dire par là ? Je n’étais pas sûre moi-même d’en être capable et je commençai à penser qu’il me prêtait des qualités que je n’avais pas et ça me mettait quelque peu mal à l’aise.
Il s’était rapproché, je relevai les yeux vers lui, son sourire me touchait mais je ne pouvais m’empêcher de penser à ça : j’avais trop l’impression qu’il avait une image erronée de moi, qu’il m’idéalisait, quelque part… je me sentais très loin de celle qu’il voyait, et je ne comprenais pas.

« Ne dis pas ce genre de chose, c’est… trop étrange. Quand tu parles comme ça, j’ai l’impression d’être quelqu’un d’autre. Je pense aux autres, d’accord, mais ça ne fait pas de moi quelqu’un de parfait… je sais juste parfaitement blesser ceux que j’aime. »

Et éloigner de moi celui qui tenait le plus à moi… ou qui avait tenu peut-être. Je soupirai longuement et rebaissai les yeux. Il fallait que je lui dise qu’il se fourvoyait, que je n’étais pas ce qu’il le pensait, s’il finissait par s’en rendre compte trop tard, ça risquerait d’être grave pour lui comme pour moi. Donc, non, ce n’était pas faisable, ce n’était qu’un risque de plus d’être blessés.

« Je suis différente des filles que tu fréquentes, c’est évident, et peut-être que c’est pour ça que tu te sens différent avec moi, mais ça ne veut pas dire que tes sentiments sont ceux que tu imagines. La vérité c’est que… » je soupirai de nouveau, longuement, me demandant si j’allais avoir le courage de lui dire ça alors que je savais qu’il ne le prendrait probablement pas bien. « Je ne comprends pas ce qui t’attire tant chez moi… et si c’est juste parce que je suis gentille… alors c’est une très mauvaise raison, des tas de filles le sont plus que moi, sont plus douces et plus féminines que moi… je n’ai vraiment rien de particulier. »

Encore une fois je gardai les yeux baissés, je craignais un peu ce qu’il allait me dire… autant j’avais peur qu’il s’énerve… autant j’avais peur de lui avoir ouvert les yeux et qu’il se dise, qu’en effet, je n’étais pas mieux qu’une autre… que celles qu’il fréquentait habituellement, fréquemment, les ramenant parce qu’elles se jetaient à ses pieds sans aucune dignité. Et rien que d penser à elle, ça m’énervait tellement…

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Ki Hyung Kim

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Message Sujet : Re: "En attendant demain..."
"En attendant demain..."  Icon_minitime Mar 10 Juil - 11:51

Malgré les paroles bienveillantes de Ki Hyung, la jeune femme n’avait su en tenir compte. A travers ses mots elle lui confia avoir la désagréable impression qu’il lui vantait des qualités qu’elle n’avait pas, d’être une autre personne que celle dont il semblait parler.
Elle lui fit remarquer qu’elle était différentes des autres femmes qu’il côtoyait. Mais cette remarque passa encore. Il était évident qu’elle était le parfait opposé des jeunes filles de bonnes familles aux mœurs légères qu’il mettait dans son lit le temps d’un plaisir éphémère, pas besoin de le lui répéter. Non, ce qui l’agaça le plus fut lorsqu’elle se permit de lui dire que ses sentiments n’étaient peut-être pas ceux qu’il croyait.
Ainsi donc ce n’était pas de l’amour ? Ce qui le privait de ses nuits n’était qu’un sentiment dû à leur différence ? Il serra les dents pour la énième fois de la soirée. A croire qu’elle se foutait vraiment de lui par moment.

Elle finit en lui disant qu’elle n’avait rien d’extraordinaire, que même sa gentillesse inégalable n’était à son sens que quelque chose de très banal. Elle ne comprenait vraiment pas ce qui pouvait tant attirer l’héritier chez elle. Et ces mots résonnèrent dans l’esprit de Ki Hyung avec plus de force qu’elle n’aurait pu le deviner. Il la détailla du regard des pieds à la tête. Son expression s’était assombrie. A cet instant, il semblait presque la mépriser tant ses yeux étaient noirs. L’analysant de ses yeux comme un papillon sous une loupe, il ne put s’empêcher de penser qu’au fond elle avait raison. Elle n’avait rien d’extraordinaire. Elle était jolie mais sans plus, ce n’était pas une beauté inconditionnelle. Son corps ? Passable, il avait forcément connu mieux. Sa féminité ? A revoir : Xue Feng ne se maquillait presque pas, et préférait les vêtements confortables aux courts morceaux de tissus empêchant tous mouvements. Son intelligence alors ? Non, elle s’en sortait en cours, mais elle était à mille lieux d’un niveau comme le siens. Oui, elle n’avait pas tort en soi : elle n’avait rien de singulier, elle ne sortait pas du lot, se penchant tristement au milieu du fil dans presque tous les domaines.

D’un ton aussi glacé que ne l’était l’expression de son visage, il lui dit.


- «C’est vrai… T’as vraiment rien d’extraordinaire… »

Pourtant, alors qu’il s’entendait prononcer ces mots, les paroles et les actes de Xue Feng lui revinrent en mémoire. Non elle n’était pas comme les autres. Elle avait le culot, la force, le courage. Elle avait les moyens de n’être qu’une élitiste comme les autres, mais elle était la leader des Against. En vue de leur différence, elle aurait dû se taire et laisser le temps et les choses couler, mais elle avait agis. Elle s’était dressée contre lui, elle l’avait défié. Face à lui elle ne connaissait pas la crainte. Elle s’était livrée toute entière à lui et pourtant à l’heure actuelle il était toujours incapable de la saisir. Il ne le cacherait pas, cette façon qu’il avait de la voir comme étant un être insaisissable ne faisait qu’accroitre son désir de la posséder, néanmoins, ce n’était pas un tel détail qui l’avait poussé au point du non-retour. C’était sa façon d’être, sa nature. Cette pureté qu’elle avait qui faisait que doucement, elle avait tendu la main à un ennemi. Elle avait offert sa confiance à l’homme qui avait causé son malheur, et si d’un côté cette situation lui faisait mal, de l’autre, il sentait qu’au fond de lui, l’enfant qu’il avait été pleurait de joie. Parce que lui n’avait jamais été pardonné sincèrement. Parce que depuis toujours il n’avait connu que la haine ou l’admiration, mais jamais l’honnêteté. Enfin, si, évidemment il avait déjà recueillis des déclarations d’amour sincères, mais de personne qui ne le connaissait pas. On aimait son physique, on aimait son argent, son allure. Mais au fond il n’avait jamais rencontré quelqu’un d’assez solide pour dépasser les préjugés, pour percer sa coquille. Certes, avec Jason il avait cru trouver cette personne, mais Jason l’avait toujours admiré. Xue Feng c’était différent. Elle l’avait haït, méprisé, humilié, insulté. Elle s’était mise en travers de sa route comme le pire des obstacles, et malgré tout, malgré ce qu’il lui avait fait subir, malgré les persécutions qui n’en finissait jamais, elle lui avait ouvert ses bras. Elle s’était montrée honnête avec lui sur toute la ligne. Il n’avait jamais perçu le mensonge ni l’intérêt à travers ses lèvres. Et bien que dans un premier temps leur accord était tout à fait intéressé par l’enjeu de ce dernier, au final, elle l’avait découvert, elle l’avait aidé, elle avait accepté jusque son baiser, et même à présent qu’il était responsable de sa séparation, elle ne le blâmait pas.
C’était en ça qu’elle était extraordinaire. De la plus simple des façons. Sur le même ton que précédemment, il l’interrogea :


- « C’est ça que tu veux que je te dises ? Que tu n’es qu’une fille banale au possible ? » Il se tut un instant, puis reprit, plus hautain que jamais. « T’es conne ou quoi ? »

Soudain, sans crier garde, le jeune homme se pencha pour venir passer son bras derrière les jambes de Xue Feng. Cette dernière bascula aussitôt, habilement rattrapée par Ki Hyung. A présent dans ses bras, elle tenta de se débattre comme une furie sans pouvoir s’extirper de l’emprise du leader du High Five qui déjà venait de la poser sur le lit. Elle se redressa sur ses coudes, toute prête à riposter, mais le jeune homme fut plus rapide. Passant ses genoux de chaque côté de la jeune femme, il la soumit à sa volonté en lui attrapant les poignets qu’il vint placer au-dessus de sa tête. Paralysée par son emprise et sa présence, Xue Feng semblait essoufflée alors que lui ne trahissait pas le moindre petit sentiment.

- « Tu crois vraiment être en mesure de m’expliquer ce que je ressens ? Tu ne sais rien, absolument rien de moi, de ce que j’ai vécu et de ce qui me pousse vers toi aujourd’hui, alors tu peux bien t’imaginer que tu n’es qu’une fille comme les autres, que tu n’as rien de spéciale, ça ne changera rien à la façon dont je te vois. Ce que je t’ai dit tout à l’heure je le pense vraiment, et je me fous bien de ce que toi tu en penses parce que ça ne changera rien ! »

Si jusque lors sa voix s’était montrée autoritaire et froide, à présent qu’il avait pu vider un peu son sac, il se détendit. Lâchant les poignets de Xue Feng, il posa une main sur le matelas prêt de la tête de cette dernière afin de conserver sa position, tandis que sa main libre vint se poser sur la joue de sa prisonnière qu’il caressa avec douceur.

- « Tu t’imagines sûrement qu’avec toi je ne fais que passer un caprice, que je suis incapable d’aimer vraiment quelqu’un comme toi, mais tu as faux sur tout la ligne. Même le pire homme sur terre en est capable. N’essaie plus jamais de comparer ton manque d’assurance avec ce que je ressens pour toi parce que cette fois je me mettrai en colère pour de bon. »

Délicatement il retira sa main de sa joue pour venir faire glisser celle-ci le long de son visage, de son cou, pour venir s’arrêter à l’orée de sa poitrine. Pressant doucement ses doigts, il fut alors en mesure de sentir contre sa peau le battement du cœur effréné de la jeune femme qui en détourna les yeux de honte. Il suivit son regard : dans l’axe de ce dernier se trouvait le cadre sans verre de sa photo avec Zhen Juan. Elle ne l’avait peut-être pas regardé mais il ne pouvait en être sûr, alors à nouveau, il quitta sa gorge pour venir tourner le visage de Xue Feng vers le siens. Son attitude était redevenue plus douce malgré ses sourcils froncés. Elle le poussait constamment dans ses extrêmes, à tel point qu’il passait des plus ardentes colères à la douceur en une seconde en sa présence. La présence de son ancienne ennemie l’apaisait même lorsqu’elle était la cause de son tourment, de ce fait, il prononça alors les paroles les plus fortes de son existence en la regardant droit dans les yeux.


- « Xue Feng… Si jamais tu restes fixée à Zhen Juan et que ça te rend heureuse alors ça me va, je l’accepterai, et je te soutiendrai. Mais si jamais il te rendait malheureuse… Alors au diable Zhen Juan, je te récupèrerai ! »

Son regard plus confiant que jamais il ne la lâcha pas. Quoi qu’elle puisse faire ou vouloir de lui, il resterait pour toujours Ki Hyung Kim. Et à présent qu’il se découvrait plus honnête que jamais dans l’expression de ses sentiments, il n’était pas prêt d’abandonner.
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Message Sujet : Re: "En attendant demain..."
"En attendant demain..."  Icon_minitime Dim 15 Juil - 1:00

Des secondes s’écoulèrent, silencieusement, me laissant le loisir de repenser à ce que j’avais dit et à la façon dont il me scrutait à présent. Son regard me rappelait étrangement celui qu’il me lançait avant que l’on se parle réellement, quand on se croisait dans les couloirs ne serait-ce qu’il y a un mois de ça, quand on se voyait où que ce soit dans cette université, et que les regards noirs et méprisants étaient de mise… heureusement, j’avais appris à les encaisser sans fléchir, c’était bien l’une des seules choses dont j’étais sûre ce soir, j’étais trop habituée pour être ébranlée par un tel regard. Son flegme, sa suffisance, je connaissais, c’était tout le reste qui me dépassait en réalité, le reste qui me donnait l’impression de ne plus avoir la même personne en face de moi… cela dit, je n’étais pas non plus la même personne qu’avant en face de lui, là, ce soir.

Finalement, c’est de son ton si habituellement glacial qu’il rompit le silence.

- «C’est vrai… T’as vraiment rien d’extraordinaire… »

Je ne bronchai pas. Alors, je lui avais ouvert les yeux. Mais c’était évident qu’un jour ou l’autre il s’en serait rendu compte, il n’aurait pas pu éternellement se voiler la face. Non, je n’avais rien d’extraordinaire, et je n’avais jamais prétendu le contraire. Je me connaissais bien, et je ne me mentais pas sur ce que j’étais, je m’acceptais également parfaitement… je savais qu’il y avait des tas de personnes absolument horrible sur cette terre, alors je pouvais aisément accepter de n’être que moi, à défaut d’être mieux, je pouvais au moins me réconforter en me disant que je n’étais pas pire… quoique, depuis quelques jours, je commençais à douter. J’avais véritablement des parts de moi que j’aurais voulu faire disparaitre, ma facilité à blesser les autres par exemple… j’étais trop digne de confiance et on ne s’attendait pas à ce que je fasse quelque chose de stupide, parce que j’étais quelqu’un de juste et de réfléchi… mais l’étais-je toujours ?

- « C’est ça que tu veux que je te dises ? Que tu n’es qu’une fille banale au possible ? » Il se tut un instant, puis reprit. « T’es conne ou quoi ? »

Sans me laisser le temps de réagir, il se pencha pour me faire basculer dans ses bras, je n’attendis pas pour essayer de me débattre mais une seconde après je me retrouvais sur le lit, et Ki Hyung se plaça à califourchon sur moi, me plaquant contre le matelas en attrapant mes poignets pour m’immobiliser. Constatant que mes efforts pour filer avaient été vains, je soufflai, énervée, alors que l’impassibilité de Ki Hyung s’imposait de nouveau. J’en avais presque assez qu’il réussisse à garder autant de calme alors que je me démenais sans résultat, étais-je aussi facile que ça à contenir ? Alors que je n’arrivais pas à contenir moi-même ce que je ressentais ?
De nouveau, il s’énerva, gardant sa voix froide, pour me faire très clairement comprendre que mes paroles l’avaient plus qu’énervé. Ce n’était pas que je voulais lui expliquer ou que je prétendais mieux savoir ce qu’il ressentait, c’était que je ne comprenais pas et que je trouvais ça trop étrange… n’était-ce pas possible qu’il se trompe sur moi ? Est-ce que ce n’était pas légitime de ma part de chercher une explication… ? Ah… non… sérieusement, je devais être la seule fille sur terre à chercher une explication à l’amour… ou aux sentiments de Ki Hyung, n’importe quelle fille à ma place se laisserait bêtement faire, je le savais… au fond, j’aurais aimé être aussi simple que ça, mais ce n’était pas le cas.

Enfin, il lâcha mes poignets et je soupirai doucement, c’est qu’il m’aurait presque fait mal… Il posa une main à côté de ma tête alors que l’autre se posait sur ma joue et je me sentis de nouveau rassurée par sa douceur. Ce mec avait beau être froid, hautain, méprisant et méprisable… sa douceur brisait absolument tout. Il reprit, et je fronçai légèrement les sourcils, non, ce n’était pas ce que je pensais. Évidemment qu’il était capable d’aimer vraiment quelqu’un, ce n’était pas le problème… en revanche, oui, quelque part je pensais un peu qu’il s’agissait d’un caprice, il était comme ça après tout, non ? Ce n’était pas légitime un peu que je pense ça… ? Non, c’était plus méchant qu’autre chose en fait… mais je n’avais pas dit ça pour l’énerver, ou le blesser, il avait peut-être raison, c’était peut-être mon manque d’assurance qui m’avait fait dire ça, mais malgré tout, au fond, je le pensais un peu quand même.

Il fit doucement glisser ses doigts sur ma peau jusqu’à poser sa main sur le haut de ma poitrine, sur mon cœur, alors que celui-ci battait bien trop fort et bien trop vite. Gênée, je détournai les yeux, il allait forcément les sentir, les battements de mon cœur, se rendre compte de ce qu’il infligeait à mon cœur quand il était près de moi. Je me mordis l’intérieur de la joue en espérant ne pas rougir, c’était bien assez embarrassant comme ça.
Mais il remonta sa main sur mon menton pour relever mon visage vers le sien, et là j’étais presque sûre que mes joues s’étaient joliment colorées de rouge… mais il laissa ses yeux rivés sur les miens.

- « Xue Feng… Si jamais tu restes fixée à Zhen Juan et que ça te rend heureuse alors ça me va, je l’accepterai, et je te soutiendrai. Mais si jamais il te rendait malheureuse… Alors au diable Zhen Juan, je te récupèrerai ! »

Je haussai les sourcils, ahurie qu’il me dise une chose pareille. Quoi ? Il serait capable de faire ça ? Lui ? Alors qu’il m’avait dit un peu plus tôt qu’il ne supporterait pas d’être second ? Bien sûr, je n’étais pas prête à mentir à lui ou à moi-même simplement pour ne pas le blesser, ou ne pas le perdre, mais je m’attendais évidemment à ce qu’il s’éloigne de moi si je finissais par lui dire que j’étais trop amoureuse de Zhen Juan pour l’oublier… je ne m’attendais pas réellement à ce qu’il supporte mes sentiments envers un autre, je ne le lui demanderais même pas en réalité, c’était trop cruel.

Mais je restais là, je le fixais, devinant aisément que même si aucune parole n’arrivait à passer mes lèvres, mes yeux étaient bien assez expressifs pour qu’il comprenne que ses paroles me touchaient… c’est pour ça que je ne me creusai pas la tête pour mettre des mots sur mes pensées, je crois que ça n’aurait fait que gâcher cet instant et ce silence trop doux pour que je désire le rompre. Après quelques minutes, c’est le lien de nos regards que je rompis, détournant de nouveau les yeux, je remontai l’une de mes mains sur la sienne qui tenait toujours mon visage pour la repousser doucement, néanmoins je gardai mes doigts contre les siens. Alors je le sentis bouger et il s’enleva de sur moi pour se glisser juste à côté de moi, me laissant sa main. Je gardai les yeux posés sur nos mains, trop gênée pour le regarder lui… nous étions quasiment l’un contre l’autre, encore une fois, et encore une fois, je me sentais trop bien pour que ce soit acceptable. Mais je décidai de faire taire cette petite voix, au moins pour ce soir, juste pour pouvoir apprécier d’être avec lui sans m’en sentir coupable, même si tout ce mal-être devait m’accabler demain… au moins ce soir, je voulais rester avec lui.
Je remontai doucement sa main jusqu’à mon visage et effleurai ses doigts de mes lèvres en fermant les yeux.

« Tu veux bien… qu’on reste un peu comme ça ? »

A peine eus-je entendu ces mots sortir de ma bouche que je pouffai de rire et lâchai finalement sa main. Je passai mes mains sur mon visage en continuant de rire tristement. Qu’est-ce que c’était que ça ? J’avais vraiment dit une chose pareille ? Non mais j’étais conne ou quoi !? C’était… n’importe quoi… dans la situation dans laquelle nous étions, lui demander ça n’avait pas de sens.

« Je suis désolée, j’aurais pas dû dire ça, je sais pas ce qui m’a pris… » Je tournai les yeux vers Ki Hyung en me forçant à sourire. « Tu peux t’en aller si tu veux, tu n’es pas obligé de rester avec moi… je ne suis pas de très bonne compagnie en ce moment. »

J’étais trop pensive, alors même si j’étais habituellement bavarde, ce n’était plus vrai aujourd’hui… j’étais même probablement plus ennuyeuse qu’autre chose, et je ne retenais pas Ki Hyung s’il avait envie d’aller ailleurs plutôt que de m’écouter dire des choses insensées… il allait vraiment finir par croire que je me payais sa tête… et c’était pas le cas, j’étais justement trop sincère et ça n’était pas bon… même si je voulais qu’il reste avec moi, s’il le voulait, mieux valait qu’il parte et aille voir ses amis qui lui remettrait les idées en place… plutôt que je ne les lui embrouille plus.
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Ki Hyung Kim

Ki Hyung Kim

High Five - Leader

○ Feat. : Hero JaeJoong

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Message Sujet : Re: "En attendant demain..."
"En attendant demain..."  Icon_minitime Lun 16 Juil - 22:02

L’air le moins assuré du monde, elle lui avait demandé de rester un peu ainsi, alors que dans le même temps, elle en vint à porter les doigts de l’héritier à ses lèvres.
Ce dernier rata un battement à ce contact. Il la dominait à présent de tout son corps, et le souffle chaud de Xue Feng porté à sa main ne faisait qu’amplifier cette sensation d’ascendance. S’il n’avait écouté que ses instincts les plus primaires, nul doute qu’il l’aurait dévoré entière tant la vue de cette femme sous lui lui brûlait les sens. Mais elle n’était pas n’importe quelle femme, et déjà la voici qui se redressait en étouffant un rire des plus amers.
Elle s’excusa, puis lui permit de s’en aller si le cœur lui en disant, se considérant elle-même comme une bien mauvaise compagnie. Le visage de Ki Hyung resta impassible. Il était à court de mots, ne savait plus quoi dire pour la consoler, pour la rassurer.
De ce fait, tout ce qu’il fut en mesure de faire fut de se lever et de partir en direction de la porte.

Xue Feng ne le quitta pas des yeux, pensant sûrement qu’en effet, il allait partir.
Mais le leader du High Five avait bien d’autres projets en tête. Plutôt que de poser sa main sur la poignée, il glissa cette dernière sur le verrou de la chambre et l’enclencha. Cela fait, tournant toujours le dos à la jeune femme, il déboutonna un à un les boutons de sa chemise avant d’ôter cette dernière de son corps. Le tissu quittant sa peau laissa entrevoir les muscles de son dos, et les premières lignes d’un tatouage lui parcourant les omoplates. Désormais uniquement vêtu d’un débardeur noir, le jeune homme s’en revint vers sa belle qui n’avait pas perdu une miette de son manège. Il passa près de l’interrupteur principal, éteignit la lumière. Pendant un instant, la pièce fut plongée dans le noir. Sursautant, la dirigeante des Against s’affaira à toute allure afin d’allumer la lampe de chevet près d’elle. Quand la lumière fut de nouveau présente, Ki Hyung était déjà près d’elle, bien plus proche qu’elle ne l’aurait cru.
D’un ton ferme quoi que protecteur il lui octroya de s’allonger, ce que Xue Feng fit aussitôt sans demander son reste.

Leurs yeux ne se quittèrent plus jusqu’à ce que le jeune homme tire sur le drap afin de couvrir le corps de son ancienne ennemie, puis vienne s’allonger à ses côtés. Etendu sur le côté, accoudé sur l’un des oreillers, il passa sa main libre dans la chevelure de la jeune femme afin de ranger l’une de ses mèches derrière son oreille.


- « Dors maintenant. Je ne ferai rien tu as ma parole. »

Elle le dévisagea, moqueuse, mais ne dit rien, se contentant d’obéir une fois de plus. Elle n’avait pourtant pas pour habitude de se laisser dicter sa conduite, mais ce soir-là avait été des plus étranges, plus rien ne pouvait les étonner. Un long moment passa. Xue Feng avait les yeux clos. Ainsi étendue sous les draps elle semblait pourtant dormir, mais le sommeil ne vint pas. Ki Hyung qui ne l’avait pas quitté une seconde du regard s’en inquiéta. Posant à nouveau sa main sur sa joue, il tenta de l’apaiser alors qu’elle ouvrait de nouveau les yeux, croisant immédiatement son regard.
Ils n’échangèrent aucune parole. Il n’y avait rien à dire, cela aurait brisé le moment. Mais il n’était pas question non plus de rester ainsi. C’est alors que la jeune femme se redressa. Laissant comprendre à Ki Hyung ce qu’elle voulait faire, il se leva, ôta ses chaussures, les laissa aux pieds du lit, et vint à son tour se glisser près d’elle sous la couverture. Il hésita, elle prit les devants, se lovant avec tendresse au creux de ses bras, la tête posée contre son torse.
Aussitôt, l’orgueilleux héritier se détendit. Coupant la dernière lumière présente, ils furent plongés dans le noir et le silence. Contre lui, il sentait la chaleur du corps de Xue Feng mue contre le siens. Son corps s’était détendue, elle ne se tortillait plus, ne gémissait plus comme elle l’avait fait l’instant d’avant. Il ne parvint à trouver le sommeil. Elle y avait déjà plongé.

Son odeur, sa chaleur, la douceur de sa peau.
Tout en cette simple étreinte lui criait qu’il savait pourquoi elle l’attirait tant. Certes elle n’était ni la plus belle, ni la plus intelligente. Mais elle était la seule capable de lui voler ses nuits de par sa simple présence. C’était déjà bien suffisant.
Les heures passèrent. A travers les rideaux, la lumière de la lune avait infiltré la chambre. Les yeux de Ki Hyung désormais habitués à l’obscurité ne pouvaient plus quitter le visage de Xue Feng.
Il ne savait si elle était toujours si calme dans son sommeil, mais en tout cas elle n’avait pas cherché à se dégager de ses bras. Au contraire, les rares mouvements qu’elle avait émis n’avait fait que la rapprocher davantage de lui. Ça en devenait presque irréel et pourtant il en était bien ainsi. Pour la première fois de sa vie, il dormirait dans le même lit qu’une femme sans la toucher, et qu’on le croit ou non, cela seul suffisait à le combler à présent.

Epuisé, il se détendit à son tour. Xue Feng bougea légèrement, puis passa un bras autour de son torse. Il retint son souffle, la serrant un peu plus. Passant son bras sur celui que Xue Feng venait de poser, il se laissa tomber de sommeil, ses lèvres effleurant avec douceur le front de Xue Feng.

Et alors que Morphée l’entourait pour de bon, il se prie à penser qu’il aimerait mieux ne jamais se réveiller.

[fin du topic =)]

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